
Le système FreeO2 ajuste en temps réel la quantité d'oxygène administrée à un patient en fonction de cibles d'oxygénation prescrites par le médecin traitant. Il remplace le débitmètre à bille, une technologie inventée il y a plus d'un siècle, qui exige l'intervention régulière du personnel soignant.
— Maxime Dorman
Un système d'oxygénothérapie automatisée mis au point par des chercheurs de la Faculté de médecine et du Centre de recherche de l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec – Université Laval (IUCPQ) vient de recevoir l'aval de Santé Canada. Ce système a été conçu par François Lellouche, professeur à la Faculté de médecine et chercheur à l'IUCPQ, et Erwan L'Her, chef du service de réanimation médicale et chercheur INSERM au CHU de Brest en France, avec la collaboration de pneumologues de l'IUCPQ.
Commercialisé sous le nom de FreeO2, ce système d'oxygénothérapie ajuste automatiquement et en temps réel la quantité d'oxygène administrée à un patient en fonction de valeurs cibles d'oxygénation prescrites par un médecin. Ce système vise à remplacer le débitmètre à bille, une technologie inventée il y a plus d'un siècle, qui nécessite l'intervention régulière du personnel soignant.
Les nombreuses études cliniques qui ont testé le système FreeO2 ont conclu qu'il permettait un meilleur ajustement du débit d'oxygène, une diminution de la durée d'hospitalisation de 30 à 50% et une réduction des coûts de 20%. «Les résultats que nous avons obtenus sont très prometteurs. Cette avancée technologique aura certainement des retombées positives importantes pour les usagers, le personnel médical et les hôpitaux», souligne le professeur Lellouche.
FreeO2 est commercialisé par OxyNov, une entreprise créée en 2009 par François Lellouche et par son collègue Erwan L'Her, en partenariat avec l'Université Laval et l'IUCPQ. Le produit est déjà commercialisé sur le marché européen.