
La création de la chaire survient au moment où le milieu agroenvironnemental fait face à d'importants défis, comme la perte de l'agrobiodiversité et la difficulté à assurer la pérennité de certaines productions.
La chaire sera le lieu pour réfléchir de manière cohérente et en continu à l'élaboration du droit de l'agroalimentaire dans une perspective de sécurité alimentaire durable. Celle-ci voit le jour grâce à la contribution de 1 M$ sur 5 ans de trois leaders de l'industrie agroalimentaire du Québec: l'Union des producteurs agricoles (UPA), Financière agricole du Québec – Développement international (FADQDI) et la Coalition GO5.
Sa création survient au moment où le milieu agroenvironnemental fait face à d'importants défis. Parmi eux, la perte de l'agrobiodiversité, l'accaparement des terres arables, le défi de la réciprocité des normes et la difficulté à assurer la pérennité de certaines productions.
«Pour assurer une sécurité alimentaire mondiale durable, il est impératif de s'interroger sur les moyens juridiques de promotion et de protection de la diversité des produits et des modes de production agricoles et alimentaires», a expliqué Geneviève Parent, professeure à la Faculté de droit et titulaire de la chaire. Grâce à la contribution des partenaires financiers et de l'équipe de la professeure Parent, des outils juridiques nationaux et internationaux seront élaborés. Ils favoriseront l'enrichissement de connaissances qui seront rapidement diffusées auprès des spécialistes et du grand public.
Rattachée à la Faculté de droit, la chaire en deviendra une composante stratégique. Son programme de recherche et de formation pourra compter sur l'important réseau de collaborateurs et de partenaires mis sur pied par la titulaire. Les principaux objectifs de la chaire consisteront, notamment, en l'étude de régimes juridiques et en l'élaboration de nouveaux instruments juridiques. On fédérera aussi la recherche universitaire et les collaborations internationales dans le domaine. La chaire permettra d'accroître les connaissances, d'exercer un leadership en matière de développements juridiques, et de former la relève dans un secteur peu développé.
Selon le président général de l'UPA, Marcel Groleau, les travaux de la chaire s'inscriront «dans la mouvance de plusieurs initiatives internationales pour la cohérence dans l'élaboration du droit». Pour le président-directeur général de La Financière agricole du Québec et président du conseil d'administration de Financière agricole du Québec - Développement international, Robert Keating, les outils juridiques qui seront élaborés par la chaire «favoriseront la protection de la diversité des modes de production et, ainsi, la viabilité des systèmes de gestion des risques agricoles». Enfin, le porte-parole de la Coalition GO5, Denis Morin, vice-président de la Fédération des producteurs de lait du Québec, a déclaré que la chaire contribuera «à enrichir la réflexion juridique sur la spécificité des aliments et de l'agriculture, une caractéristique essentielle à la sécurité alimentaire qui est négligée par le droit du commerce».