
Les craintes entourant les forces de torsion engendrées sur le cou par le poids de la tête et du casque protecteur ne seraient pas fondées, même chez les jeunes skieurs.
Pour tirer la question au clair, les chercheurs ont puisé des données dans les rapports d'accidents remplis par les patrouilleurs de 91 centres de ski du Québec entre 1995 et 2005. Ils ont ainsi mis la main sur 2986 cas de blessures au cou, dont 522 cas graves qui ont nécessité un transport par ambulance, et 318 cas de fractures ou de dislocations cervicales. Pour établir l'effet du casque, les chercheurs ont comparé ces cas à 97 408 rapports d'accidents touchant des parties du corps autres que la tête et le cou (tronc, bras, jambes).
Leurs analyses révèlent que le port du casque n'augmente pas significativement les risques de subir une blessure au cou. La même conclusion s'impose lorsque les analyses sont restreintes aux cas graves ou aux enfants de moins de 11 ans. «Le casque ne semble pas avoir d'effet sur le risque de blessures au cou et il faut encourager les skieurs et les planchistes à le porter, concluent les chercheurs. La mise au point de casques plus légers protégeant adéquatement la tête devrait tout de même demeurer une priorité des manufacturiers.»