Les chercheurs savaient déjà que, chez les porteuses du gène BRCA2, cinq femmes sur dix auront un cancer du sein avant l’âge de 70 ans. Leur étude démontre que si elles sont également porteuses des gènes FGFR2 et TNRC9 — deux gènes liés au cancer du sein dans l’ensemble de la population —, ce chiffre grimpe à sept sur dix. «C’est la première démonstration de l’effet amplificateur de certains gènes sur le risque de cancer du sein chez les femmes porteuses des gènes BRCA», soulignent les auteurs de l’étude. Leurs analyses reposent sur des données provenant d’un groupe de 10 358 femmes porteuses de mutations BRCA1 ou BRCA2.
Les chercheurs entendent poursuivre leurs travaux dans cette voie afin de repérer d’autres gènes qui accroissent le risque de cancer du sein. Ils espèrent ainsi produire de meilleures estimations de risque et ainsi mieux répondre au questionnement des femmes provenant de familles particulièrement éprouvées par cette maladie qui souhaitent connaître le risque qui pèse sur elles.
La transmission héréditaire d'un gène de susceptibilité serait associée à 5 % de tous les cas de cancer du sein. Ce taux serait quatre à cinq fois plus élevé pour les cancers survenant avant l'âge de 40 ans. Jacques Simard fait partie de l’équipe qui a découvert les gènes BRCA1 et BRCA au milieu des années 1990.