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Bien que déjà utilisé dans plusieurs facultés, la dernière mouture du Règlement des études, entrée en vigueur le 1er septembre, confère au plan de collaboration son caractère obligatoire pour tous les programmes de maîtrise en recherche et de doctorat à l'Université Laval.
Le plan de collaboration permet de jeter les bases d'un travail d'équipe, souvent colossal et de longue haleine, entre l'étudiant et sa direction de recherche. Concrètement, il permet d'établir une organisation de la recherche et une planification du travail dans le respect d'un échéancier convenant à chacune des parties. «Il est vrai de dire que le plan de collaboration est un outil d'encadrement par excellence. C'est aussi, et surtout, l'une des clés de voûte permettant à l'étudiant de vivre une expérience riche et entière dans un cheminement sain et équilibré», explique Josée Bastien, doyenne de la Faculté des études supérieures et postdoctorales. «Parce qu'il résulte d'un engagement réciproque, le plan de collaboration devient un outil de communication indispensable. Il ouvre la porte au dialogue et permet une clarification des rôles, des responsabilités et des attentes de chacun», poursuit-elle.
Pour une meilleure efficacité, la Faculté des études supérieures et postdoctorales recommande qu'une rencontre entre l'étudiant et sa direction de recherche se fasse tôt dans la première année d'études et que le plan de collaboration soit revu annuellement. Johanna-Pascale Roy, professeure titulaire et directrice de programme à la Faculté des lettres et des sciences humaines, abonde dans le même sens. «La franchise et la transparence sont des valeurs importantes pour moi. Puisque chaque personne est différente et que la relation que nous développons avec l'étudiant s'étend sur plusieurs années, il importe de mieux nous connaître dès le départ. Cela permet d'amorcer ces projets sur des bases saines.»
Les étudiants confirment l'importance de susciter ces discussions constructives tôt dans leur cheminement. «Mon plan de collaboration a été signé deux mois seulement après le début de ma thèse. Il a agi pour moi comme un éclaireur. Le respect du calendrier des activités à réaliser et des modalités d'encadrement consignés dans ce document m'ont guidé et permis d'atteindre mes objectifs», mentionne Elvire José Djiongo Boukeng, étudiante au doctorat en sciences forestières.
Le plan de collaboration a démontré son effet positif sur l'organisation du travail et même sur l'anxiété que pourrait ressentir les étudiants puisqu'il collige des recommandations claires, réduisant ainsi les zones d'incertitudes. «L'élaboration de cette structure pédagogique et administrative a facilité ma prise en charge du projet. C'est très rassurant de connaître les tenants et aboutissants du projet pour se guider à travers la complexité du parcours», confirme Sacha Lafrance, étudiant au doctorat en sciences de la terre.
La Faculté des études supérieures et postdoctorales propose un gabarit de plan de collaboration de même qu'une version anglaise, qui peuvent être adaptés selon les besoins, comme l'a fait la Faculté de médecine pour ne donner qu'un exemple. «Nous avons conçu, avec l'Association des chercheuses et chercheurs étudiant à la Faculté de médecine, un plan de collaboration adapté à la réalité de nos étudiants en recherche puisque nos centres de recherche se retrouvent dans les milieux hospitaliers aux quatre coins de la ville. C'est un outil utile et apprécié», renchérit Marie-Eve Chouinard, conseillère à la gestion des études.