
La visite des locaux du Centre de valorisation des données a permis aux personnes présentes à la conférence de presse de constater les qualités de ce bâtiment à très haute disponibilité, écoénergétique et à l'allure ultramoderne.
— Dany Vachon
L’Université Laval a annoncé officiellement, le mercredi 25 septembre, l’ouverture du Centre de valorisation des données, dont l’immeuble a été érigé sur la rue de la Terrasse, près du pavillon de Médecine dentaire. Le nouveau bâtiment, moderne, à très haute disponibilité et à la fine pointe de la technologie, est désormais prêt à accueillir, à stocker et à traiter non seulement une quantité massive de données générées par la recherche, mais aussi celles engendrées par les entreprises et les organisations gouvernementales.
C’est dans le contexte de l’augmentation de la quantité de données générées et exploitées dans tous les domaines du savoir ainsi que de la montée du numérique que l’Université s’est dotée des infrastructures nécessaires pour traiter et exploiter des données dites «massives».
Selon la rectrice de l’Université Laval, Sophie D’Amours, le fait de stocker et de traiter de façon optimale les données est maintenant incontournable pour le développement et l’innovation de la recherche, de l’enseignement et des organisations.
«Nous faisons tous et toutes face à un défi de taille. La quantité de données de recherche augmente à la vitesse grand V et requiert des outils de calcul et de stockage de nouvelle génération. Pour continuer à contribuer au mieux aux efforts de recherche et de développement des sociétés, il était primordial de se doter de cette nouvelle infrastructure ultraspécialisée, a-t-elle souligné en conférence de presse. Le Centre vient renforcer nos installations actuelles et augmenter considérablement notre capacité à gérer, à transporter et à traiter les données provenant des travaux de recherche et de diverses sphères d’activité.»
Le nouveau Centre de valorisation des données facilitera les travaux de recherche en offrant un accès simple et direct aux outils et aux fonctionnalités de collecte, de stockage et de traitement des données massives, le tout encadré et pris en charge par une équipe de spécialistes en données.
«Nous sommes désormais capables d’offrir des services de pointe permettant d’appuyer les activités de recherche qui génèrent ou nécessitent de grandes quantités de données, comme les travaux de recherche de Sentinelle Nord ou ceux de l’espace collaboratif PULSAR. Nous pouvons aussi soutenir de nouveaux programmes d’enseignement, entre autres le programme de maîtrise en informatique avec majeure en intelligence artificielle», a précisé le vice-recteur à l’administration, André Darveau.
Le Centre permet aussi de soutenir des initiatives de type «laboratoire expérimental virtuel» favorisant la recherche de solutions adaptées à des types particuliers de données massives. «Il servira ainsi d’incubateur pour aider des entreprises innovantes à concevoir de nouvelles façons de valoriser les données massives, et aussi de banc d’essai pour créer des formations spécialisées adaptées aux besoins de l’industrie, autour de la collecte, de l’organisation et du traitement des données massives. Il peut également venir en soutien aux besoins d’autres acteurs des secteurs public, parapublic et privé par l’entremise de partenariats», a ajouté André Darveau.
Un bâtiment à très haute disponibilité, écoénergétique et à l'allure ultramoderne
Le Centre de valorisation des données est conçu en deux parties. La partie principale, qui forme la base («l’énergie»), d’une superficie d’environ 850 m2, est surmontée d’une autre partie abritant la salle de serveurs («le cerveau»), d’une superficie d’environ 350 m2.
Le Centre peut accueillir 57 cabinets d’équipement informatique, qui se partagent une capacité électrique de 600 kW. La très haute disponibilité du nouveau centre se traduit par la mise en place de 3 séries d’UPS de 300 kW/série, de 3 génératrices de 500 kW, ainsi que de 3 refroidisseurs de 300 kW chacun. À pleine charge, deux des trois unités fonctionnent, laissant la troisième en redondance.
La base du bâtiment regroupe les locaux techniques, mécaniques et électriques. Elle présente un extérieur très sobre avec un parement de briques, d’une couleur très foncée, qui donne du caractère tant au bâtiment lui-même qu’au paysage bâti avec les deux bâtiments voisins.
La partie qui abrite la salle de serveurs, quant à elle, propose une matérialité différente et contrastante grâce aux motifs et aux textures créés par le parement de panneaux d’aluminium gris et perforés, qui génèrent des jeux d’ombrage et du relief intéressant.
La salle de serveurs est logée dans un environnement résistant aux pannes. Les infrastructures matérielles et logicielles ont été construites autour d’une architecture Agile pouvant répondre à diverses contraintes liées à des projets de natures différentes et permettre aux projets d’évoluer au fil des besoins.
«En plus des mesures physiques de sécurité, les systèmes d’information déployés sont configurés, contrôlés et audités en temps réel, afin de garantir la sécurité et l’intégrité des données qui seront traitées dans ce centre, comme nous le faisons dans les autres centres de données de l’Université», a expliqué André Darveau.
Enfin, la construction du Centre s’appuie sur des principes de développement durable, qui permettront de continuer d’améliorer la performance des infrastructures de l’Université Laval par la récupération énergétique.
Ce projet de construction a été financé à hauteur de 21,5 M$ par les gouvernements du Québec et du Canada, par l’entremise du programme fédéral du Fonds d’investissement stratégique pour les établissements postsecondaires.
