«Je considère m'être distingué grâce à mon expérience entrepreneuriale au sein d'une entreprise que j'ai créée, explique l'étudiant. Cependant, ce qui m'a possiblement donné une longueur d'avance sur mes concurrents est le stage de niveau universitaire que j'ai effectué à l'Agence spatiale canadienne (ASC), dès ma première année au cégep, en compagnie d'une ingénieure en structures.»
Kira Scolaire est une plateforme électronique pour la revente de livres et de manuels scolaires usagés, tant au cégep qu'à l'université. Ce site Web, présentement en maintenance, a été développé par Nicolas Fillion et un ami.
«J'ai un esprit entrepreneurial, affirme-t-il. L'entrepreneuriat m'a toujours intéressé. J'ai le goût, plus tard, d'aller dans cette voie. Au cégep, et même avant, je n'ai pas pu me limiter à mes seules études. Je sentais qu'il me manquait quelque chose. J'ai besoin de variété.»
L'étudiant du collège Jean-de-Brébeuf a effectué son stage à l'ASC en mécanique des sols et environnement lunaire. L'équipe dont il faisait partie était supervisée. Elle a travaillé sur le test de pièces d'ancrage pour des modules d'exploration de type Rover sur une réplique de sol lunaire. «J'ai fait preuve de leadership dans la mise en place du projet de recherche, souligne-t-il. Le défi consistait à déterminer expérimentalement la force nécessaire pour s'ancrer sur un sol semblable à du sable, lequel offre beaucoup moins d'ancrage que le sol terrestre. Dans le processus, il a fallu faire des tests d'optimisation sur la bonne façon de s'ancrer au sol.»
Comme bénévole, Nicolas Fillion a consacré de nombreuses heures à différentes activités à caractère social. L'une d'elles a consisté à distribuer des paniers de nourriture pour un organisme de dernier recours. L'expérience a duré un mois, pendant l'été. «De telles expériences, dit-il, aident à ouvrir nos yeux, à constater qu'il y a beaucoup de gens dans le besoin autour de nous.»
Gabrielle Martineau, l'autre boursière Schulich Leader, a 18 ans. Sa bourse d'études s'élève à 80 000 $. En 2016-2017, pour sa dernière année du secondaire, elle a suivi le programme Class Afloat du West Island College International de Lunenburg, en Nouvelle-Écosse. Avec d'autres étudiants, elle a passé deux sessions à bord d'un grand voilier, le Gulden Leeuw, un bâtiment hollandais voué à l'enseignement et au voyage sur l'océan Atlantique. Au fil des mois, les jeunes aventuriers ont visité plus d'une quinzaine d'îles et de ports. À bord, ils ont vécu la vie de marin, prenant la barre et hissant les voiles. Sur le plan scolaire, ils ont reçu une formation reconnue et diversifiée en sciences humaines et sociales ainsi qu'en sciences pures, en mathématiques et en biologie.
«En biologie marine, raconte-t-elle, nous avons eu la chance de voir ce que nous étudiions, de nos propres yeux, chaque jour, en observant l'océan et ses créatures ainsi qu'en recueillant et en analysant des échantillons. Nous avons fait de même pour le cours de biologie, où nous avons appliqué la théorie au concret en faisant des randonnées dans les forêts luxuriantes du Brésil ou encore dans les îles volcaniques de l'Atlantique Sud. Ce voyage a renforcé mon intérêt, voire ma passion, pour la biologie marine.»
Bien qu'admise au baccalauréat, Gabrielle Martineau poursuit cette année une scolarité préparatoire en vue de son entrée officielle à l'Université Laval à l'automne 2018. «Je suis travaillante et j'ai obtenu de bonnes notes depuis que j'ai commencé l'école, souligne-t-elle. J'aime apprendre, surtout en sciences exactes. J'ai fait beaucoup de sport et j'ai été capitaine ou capitaine adjointe à maintes reprises. J'aime être une leader par l'exemple. À l'école, je me suis beaucoup impliquée. Je gérais bien mon temps. Sur le bateau, j'ai été responsable de beaucoup de choses. J'étais apprentie officière.»