Selon René Lamontagne, vice-doyen au développement et aux relations avec le milieu, la Faculté finance des fellowships dans le but de mettre à profit l’expertise que les boursiers auront acquise ailleurs dans le monde. «L’objectif, explique-t-il, est de permettre la formation de spécialistes qui pourront ensuite transmettre leur expertise aux étudiants et à d’autres médecins résidents de l’Université afin d’améliorer la qualité des services offerts dans le réseau de la Faculté.» Les bourses ont également pour but de favoriser le recrutement de nouveaux médecins et la rétention des spécialistes dans la région.
Cardiologie, néphrologie, médecine nucléaire et endocrinologie
Jean-François Sarrazin est cardiologue à l’Hôpital Laval. Sa bourse lui permettra de terminer sa formation complémentaire de deux ans en électrophysiologie à l’Université du Michigan, à Ann Arbor, aux États-Unis. Cette spécialité touche à tout ce qui est électricité cardiaque, notamment l’arythmie et la défibrillation. «En cardiologie, dit-il, il y a beaucoup de contacts avec les patients. J’ai choisi un milieu anglophone parce qu’il était important pour moi de pouvoir communiquer avec eux.»
David Philibert est néphrologue à l’Hôtel-Dieu de Québec. Il partira d’ici peu pour Toronto où il fera son fellowship au Toronto General Hospital University dans le domaine des maladies glomérulaires. «Ces maladies touchent les filtres dans le reins, précise-t-il. Ce sont des maladies rares, souvent immunitaires et qui touchent souvent les personnes jeunes.» En plus d’acquérir une expertise de pointe, ce dernier veut connaître les façons de faire en milieu anglophone nord-américain. S’il a choisi l’Ontario, c’est pour pouvoir revenir régulièrement chez lui au Québec.
Jean-Mathieu Beauregard est rattaché au Service de médecine nucléaire de l’Hôtel-Dieu de Québec et sa conjointe, Claudia Gagnon, est rattachée au Service d’endocrinologie du CHUL. Tous deux partiront bientôt pour Melbourne, en Australie. L’un fera sa formation complémentaire en tomographie par émission de positrons (TEP) au Peter McCallum Cancer Center. L’autre recevra une formation en métabolisme phosphocalcique des os au Western Hospital. «La TEP est principalement utilisée en oncologie, souligne Jean-Mathieu Beauregard. Elle vise à détecter des cancers au stade précoce ou à avoir la bonne information sur un cancer, s’il est étendu ou localisé.» Selon lui, l’engagement à travailler pour un minimum de trois ans à Québec ne représente pas une contrainte. «Je n’ai aucun plan d’aller pratiquer à l’extérieur de Québec, affirme-t-il. C’est ici que je veux venir m’établir.»