
Drapeaux en berne sur le campus de l'Université Laval, 1er juin 2021.
Le 1er juin à 11h30, l’Université Laval a témoigné son soutien au mouvement soulignant la triste découverte de restes de 215 enfants sur le site d'un ancien pensionnat autochtone à Kamloops, en Colombie-Britannique. Les drapeaux de l’Université Laval ont ainsi été mis en berne.
« Cette nouvelle nous bouleverse. Nous tenons à exprimer notre solidarité envers les communautés autochtones de tout le pays. Cette prise de conscience lucide de notre histoire, bien que troublante, est nécessaire pour le processus de réconciliation avec les Premiers Peuples », a commenté Sophie D’Amours, rectrice de l’Université Laval.
Cette découverte macabre a ébranlé de nombreuses communautés au Canada. «J’ai réagi avec des larmes», a déclaré plus tôt cette semaine à Radio-Canada la présidente de la Commission de vérité et réconciliation du Canada sur les pensionnats autochtones, Mary Wilson.
La présidente de la Commission a estimé par ailleurs que les Canadiens profiteront du moment pour examiner de près ce qu’a été le Canada, ce que n’a pas été le Canada et quel travail il reste à faire pour créer le pays qu’ils désirent. Mary Wilson a aussi déclaré que cette découverte choquante confirme les témoignages éprouvants faits par les membres des Premières Nations lors de la Commission.
Michèle Audette, ancienne commissaire de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, s’est aussi dite choquée et accablée. Elle est également conseillère principale à la réconciliation et à l’éducation autochtone à l’Université Laval.
L’Assemblée nationale du Québec a annoncé la mise en berne jusqu’au 8 juin du mât de l’Assemblée nationale à la mémoire des enfants autochtones dont les restes ont été retrouvés à Kamloops.
Le drapeau restera en berne pendant 215 heures au mât de l'Assemblée nationale, une heure pour chaque enfant dont les restes ont été retrouvés enfouis sur le site d'un ancien pensionnat autochtone en Colombie-Britannique.