Les étudiantes et les étudiants de l’Université Laval ont démarré l’année en lion en décrochant une première place aux Jeux de la science politique ainsi qu’une troisième place aux Jeux de génie et Jeux du commerce. Les trois compétitions interuniversitaires comportaient des volets «académique», sportif et social. Elles se sont déroulées durant la période comprise entre le 3 et le 12 janvier.
Cette année, l’Université Laval a accueilli les 10e Jeux de la science politique. Elle avait fait de même lors du premier événement du genre. Plus de 250 étudiants de science politique provenant de huit universités du Québec et de l’Ontario se sont réunis sur le campus à cette occasion. La rencontre avait pour thème l’urgence climatique. Chacune des délégations représentait un pays d’Amérique latine. Les étudiants de l'Université Laval étaient les porte-paroles de la Bolivie.
«La délégation de l’Université Laval comptait 26 étudiantes et étudiants, explique Isabelle Guité-Verret. Inscrite au baccalauréat intégré en affaires publiques et relations internationales, elle était cocheffe de la délégation de l'Université. Nous avons réussi un exploit en terminant premiers au classement général. Nous sommes montés six fois sur le podium lors des huit épreuves. L’opposition était forte. Mais nos délégués étaient talentueux et vaillants. Nous avons fait bonne figure, même si notre équipe était jeune. Elle ne comptait que trois étudiants ayant déjà participé aux Jeux.»
Le comité organisateur a fait les choses en grand pour la cérémonie d’ouverture des Jeux. L’invité d’honneur était le ministre québécois de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette. Il a été suivi au micro du doyen de la Faculté des sciences sociales, François Gélineau, et du directeur du Département de science politique, Thierry Giasson. Les porte-paroles de chacune des délégations ont ensuite pris la parole.
«Notre porte-parole a livré la position réelle de la Bolivie dans le dossier de l’urgence climatique, poursuit Isabelle Guité-Verret. Tous les pays d’Amérique latine doivent travailler ensemble en fonction de buts communs face à ce problème global. Il a parlé d’union entre les pays dans le but de protéger la nature et les populations autochtones. Il a aussi insisté sur le développement responsable de l’agriculture, une importante force économique commune.»
Les épreuves «académiques» étaient au nombre de six. Dans l’une d’elles, les différentes équipes ont effectué des négociations en vue d’adopter des résolutions. Dans une autre, elles se sont affrontées au cours d’un débat.
Gestion des matières organiques
Quarante-quatre étudiantes et étudiants au premier cycle provenant de différents programmes de génie ont représenté l’Université Laval cette année aux 30e Jeux de génie. Cette grande rencontre panquébécoise s’est déroulée à l’École de technologie supérieure de Montréal. Elle a attiré quelque 450 participantes et participants de 11 universités.
«Nous avons eu de très bons résultats cette année, affirme Delphine Vaillancourt, étudiante de troisième année en génie industriel et cheffe de la délégation de l'Université. Nous avons notamment terminé premiers de la compétition de génie électrique et deuxièmes de la compétition entrepreneuriale. Au classement général, nous avons remporté la troisième place.»
La compétition entrepreneuriale était une nouvelle épreuve cette année. Elle a nécessité une forte préparation des concurrents avant leur arrivée. Elle comprenait trois volets. Premièrement, ils ont conçu et produit un prototype pour un nouveau produit. Deuxièmement, ils ont rédigé un plan d’affaires pour la mise au point du produit par une entreprise émergente. Troisièmement, ils ont préparé un court discours de vente.
Le but de la compétition entrepreneuriale était de réduire l’empreinte écologique dans le secteur agroalimentaire. La solution de la délégation de l'Université Laval était liée à la gestion des matières organiques. «Notre concept utilise les larves des mouches soldats noires pour ingérer les matières résiduelles, explique Delphine Vaillancourt. Ces larves sont ensuite transformées en farine protéique destinée à la consommation animale. La force de notre concept réside dans le bac de compost intelligent, qui a permis à l’équipe de se démarquer des concurrents sur le marché. En effet, le prototype du bac permet de contrôler de façon très précise et à distance à partir d’une page Web la température, l’humidité et la luminosité du bac afin d’avoir le milieu parfait pour les larves. Des notifications sont également envoyées lorsque les larves sont prêtes à être récoltées pour être transformée en farine.»
Parmi les trois premières, six fois en sept ans
Les 32e Jeux du commerce ont eu lieu à HEC Montréal. Treize universités, représentées par quelque 1300 participantes et participants, se sont réunies sur le thème «Le pouvoir de l’expérience». À l’issue de la compétition, la délégation de l’Université Laval, constituée de 89 étudiantes et étudiants en administration au premier cycle, a décroché la première place du volet «académique». Ce volet comprenait sept épreuves. La délégation de l’Université Laval en a remporté cinq. Au classement général, l’Université a terminé en troisième position. Dans les sept dernières années, la délégation de l'Université a terminé six fois parmi les trois premières. Cet automne, cette continuité dans l’excellence a valu au chargé d’enseignement du Département de management et «entraîneur-chef» de la délégation, Martin Dubé, d'être honoré lors de la cérémonie des prix d'excellence en enseignement en recevant le prix Distinction en enseignement pour les chargées et les chargés de cours.
Maude Gagné est candidate à la maîtrise en sciences de l’administration. Aux Jeux, elle était vice-présidente de la délégation de l’Université Laval, responsable du volet «académique». Il y a un an, elle jouait le même rôle, tout en participant aux épreuves.
«Nous avons livré une belle performance dans l’épreuve «Systèmes d’information organisationnels», que nous avons remportée, souligne-t-elle. Le défi consistait à élaborer un plan de match pour intégrer les technologies du Groupe Metro et du Groupe Jean Coutu, qui ont fusionné, dans le but de créer une synergie d’entreprise. Le mandat était en trois volets, soit définir l’avenir des systèmes des deux groupes, montrer une nouvelle gestion des équipes respectives en se basant sur les meilleures pratiques en la matière et établir un plan de gestion de changement.»
Les entreprises existantes sont au cœur des épreuves des Jeux du commerce. Cette année, en plus du Groupe Metro et du Groupe Jean Coutu, les étudiants se sont penchés, entre autres, sur la papetière Cascades et sur le fournisseur de matériel audiovisuel Solotech.
«Des représentants de la haute direction des différentes compagnies sont toujours présents dans la salle, souligne Maude Gagné. Travailler sur des entreprises existantes permet aux étudiants de faire le lien entre les cours et le monde du travail, de mettre en pratique tout ce qu’ils ont vu en classe. Dans chacune des épreuves, les participants doivent présenter un budget, faire la publicité et gérer le personnel. Travailler sur le réel favorise le développement de la capacité d’analyse. Cela permet de définir des pistes de solution et d’imaginer des stratégies plus efficaces.»