
La thermoplastie bronchique est une procédure chirurgicale qui consiste à détruire, à l’aide d’un appareil dégageant une chaleur de 60 degrés Celsius, une partie des muscles lisses de la paroi des bronches. Lors d’un épisode de bronchospasme, la contraction de ces muscles provoque une constriction exagérée des bronches qui entrave le passage de l’air. En détruisant une partie de ces muscles, la thermoplastie atténue la constriction des bronches. Pratiquée par endoscopie sous anesthésie légère, cette chirurgie nécessite trois traitements de moins d’une heure, séparés par un intervalle de deux à trois semaines.
Cinquante-cinq sujets asthmatiques ont été soumis à cette chirurgie, et leur condition a été comparée à celle d’un groupe témoin d’asthmatiques. Un an après l’intervention, les sujets opérés rapportaient une diminution de la fréquence des périodes d’exacerbation d’asthme, équivalant à dix périodes de moins par année. Leur capacité expiratoire matinale maximale atteignait 39 litres par minute contre 9 chez les asthmatiques du groupe témoin. La qualité de vie et le contrôle de l’asthme, évalués à l’aide de deux questionnaires, étaient meilleurs dans le groupe expérimental. Enfin, le nombre de jours sans symptômes asthmatiques, qui s’établit à 62 dans le groupe témoin, a atteint 148 dans le groupe thermoplastie, et le recours à l’inhalateur était en baisse chez ces sujets.
Les chercheurs reconnaissent que le design de leur étude n’était pas parfait puisque les participants savaient s’ils avaient été opérés ou non. Par contre, l’ampleur et la persistance des effets observés après l’intervention dépassent nettement le simple effet placebo, font-ils valoir. Même si elle ne guérit pas l’asthme, la thermoplastie permet d’atténuer les effets de cette maladie et d’améliorer la qualité de vie des personnes qui en sont atteintes, précisent-ils.