Parmi les projets qui ont retenu l’attention des IRSC, celui de la professeure Thérèse DiPaolo-Chênevert, de la Faculté de pharmacie, permettra d’intéressantes avancées en ce qui a trait à la santé des femmes. Thérèse DiPaolo-Chênevert étudiera des composés de pseudo-oestrogène qui peuvent protéger les femmes après la ménopause sans présenter les effets nocifs de l'hormonothérapie de remplacement. Avec l’augmentation de l’espérance de vie, les femmes peuvent maintenant penser vivre la moitié de leur existence après la ménopause. La recherche a déjà montré que la prise d’œstrogène contribue à maintenir les fonctions cérébrales postménopause et à prévenir ou retarder le développement de maladies comme la schizophrénie ou la maladie de Parkinson. Toutefois, les chercheurs savent aussi que l’hormonothérapie peut causer d’autres problèmes, notamment le cancer. La recherche de la Thérèse DiPaolo-Chênevert vise donc à maintenir les bienfaits du traitement en éliminant les effets sur les organes périphériques et les risques de développer un cancer.
Alors que la Semaine nationale des soins infirmiers bat son plein, les professeures Johanne Gagnon et Françoise Côté, de la Faculté des sciences infirmières, travaillent à rapprocher le savoir scientifique issu de la recherche et la pratique infirmière. Pour ce faire, elles ont mis sur pied le Bureau de transfert et d’échange de connaissances (BTEC). Lors d’une première phase, subventionnée par les IRSC, elles ont établi un partenariat avec l’Hôtel-Dieu de Lévis. Elles ont ainsi développé un modèle interactif d’appropriation des connaissances scientifiques par les infirmières et l’ont expérimenté à une échelle réduite. La phase 2 du projet vise à poursuivre le déploiement de ce modèle vers d’autres unités de soins du centre hospitalier partenaire. Les professeures Gagnon et Côté travaillent à partir de problèmes identifiés par les infirmières elles- mêmes. Elles forment des membres clés parmi les infirmières afin que celles-ci intègrent les informations provenant de la littérature scientifique puis les transposent dans les milieux de pratiques. L’étape cruciale du processus demeure le transfert des nouvelles connaissances vers l’équipe et l’intégration dans les soins aux malades. Les chercheuses espèrent bientôt pouvoir comparer leurs résultats avec ceux d’autres centres de santé et des hôpitaux situés ailleurs au Québec.
Le financement des projets de recherche en santé pour l’Université Laval a été confirmé dans le cadre d’une annonce nationale par les IRSC. Les instituts de recherche en santé ont octroyé un total de 216 M $ au pays, dont 79,5 M$ aux universités de recherche québécoises pour 183 projets. Première université francophone au Canada, l’Université Laval se classe d’année en année parmi les dix premières au pays en matière de financement de la recherche, avec un peu plus de 240 M $ en fonds consacrés à la recherche en 2005-2006. Les quelque 1 500 professeurs-chercheurs partagent leur savoir avec plus de 38 000 étudiants, dont le quart sont inscrits aux cycles supérieurs.