
C'est en faisant des recherches au Laboratoire d'électrotechnique, électronique de puissance et commande industrielle que Louis Tremblay a eu l'idée de lancer sa compagnie.
— AddÉnergie
La suite, plusieurs la connaissent: AddÉnergie est devenu le pionnier de l'électrification des transports individuels au Canada, avec un parc de plus de 3 000 bornes de recharge. La compagnie, qui emploie une soixantaine de personnes à Québec, à Montréal, à Shawinigan, à Mississauga et à Burnaby, lorgne maintenant du côté américain. Après les bornes pour les commerces et les immeubles de bureaux, elle s'attaque, depuis quelques mois, au lucratif marché des bornes résidentielles.
Pour Louis Tremblay, le succès grandissant de son entreprise n'aurait pu être possible sans son passage à l'Université Laval. «Une grande partie de cette réussite vient du fait que je me suis entouré des bonnes personnes. Les organisations SOVAR, Inno-Centre et Entrepreneuriat Laval nous ont aidés énormément. Des gens comme Maxime Dubois, mon directeur de recherche qui m'a encouragé à poursuivre des études au 2e cycle, ont fait toute la différence. Les technologies issues de notre mémoire de maîtrise ont été transférées dans l'entreprise, ce qui nous a permis de commercialiser nos produits dès 2010», dit-il.
Le mercredi 8 mars, au restaurant Le Cercle universitaire, Louis Tremblay reviendra sur son parcours dans le cadre d'une activité de l'Institut technologies de l'information et sociétés (ITIS) intitulée «Les bornes de recharge d'AddÉnergie, du transfert technologique au circuit électrique». Organisée en collaboration avec SOVAR, cette rencontre accueillera également Morad Abdelaziz, professeur au Département de génie électrique et de génie informatique, qui présentera ses recherches en matière d'électrification et d'énergie.
L'activité, ouverte à tous, permettra de découvrir les ingrédients d'une collaboration réussie entre le milieu des affaires et celui de la recherche. Pour le président d'AddÉnergie, la communication et une bonne synergie font partie des facteurs clés. «D'un côté, les chercheurs doivent comprendre qu'ils mènent un projet commercial avec des délais très critiques, tandis que les entrepreneurs doivent réaliser que l'innovation nécessite du temps. Il faut trouver un amalgame entre ces deux univers parfois très différents pour arriver à des résultats concrets.»
Par-dessus tout, il espère que sa conférence serve de bougie d'allumage pour les étudiants qui songent à se lancer en affaires. «L'entrepreneuriat est une aventure très excitante qui permet de passer de la théorie à la pratique. L'investissement en vaut la chandelle. Les échecs, s'il y en a, sont très formateurs. L'important, si on échoue, est de s'organiser pour que ça fasse le moins mal possible. Pour les gens intéressés par l'entrepreneuriat, une conférence comme celle-ci peut certainement leur donner la petite étincelle nécessaire pour passer à l'action.»
Le mercredi 8 mars, de 11h30 à 13h30, au restaurant Le Cercle universitaire (locaux 4512-4514) au pavillon Alphonse-Desjardins. L'entrée est libre. Plus d'information.