La trousse ciblait déjà les 24 principaux virus des voies respiratoires humaines. Au cours des dernières semaines, les chercheurs du CRI l’ont modifiée pour qu’elle soit en mesure de détecter également la nouvelle souche de H1N1. «Nous utilisons deux amorces propres à une protéine et à un gène de cette souche, ce qui devrait permettre la détection du virus même s’il subit des mutations au cours des prochains mois», explique le professeur Corbeil.
Il faut compter environ quatre heures pour obtenir un diagnostic à l’aide de ce procédé automatisé. Comme les tests permettent de distinguer la nouvelle souche de grippe A de l’ancienne, les autorités médicales pourraient y avoir recours pour assurer un décompte fiable des cas attribuables à la nouvelle souche. La trousse produite par AutoGenomics est destinée au monde de la recherche ainsi qu’aux agences de santé publique.
Les premiers contacts entre les chercheurs du CRI et AutoGenomics ont été établis par le professeur Corbeil alors que celui-ci travaillait à l’University of California à San Diego. «Nous étions pratiquement voisins», explique le chercheur qui a passé 15 ans dans cet établissement avant d’accepter un poste à l’Université Laval.
Soulignons par ailleurs qu’en réaction à l’éclosion de grippe H1N1, les IRSC ont nommé Guy Boivin chef d'équipe du Réseau canadien de caractérisation de l'évolution du virus de l'influenza et de la prédisposition antivirale. À ce titre, il est chargé de définir les priorités de recherche afin que le Canada soit mieux préparé à répondre à une pandémie.