
Normand Voyer, responsable scientifique de Nano4Laval: «La diversité de notre équipement se prête bien aux projets transdisciplinaires».
Cette somme servira à payer le personnel spécialisé qui veille au fonctionnement et à l’entretien des instruments scientifiques de pointe dont dispose Nano4Laval (www.nano4laval.ulaval.ca), l’enseigne sous laquelle sont regroupés les chercheurs en nanosciences et en nanotechnologies à l’Université. «Compte tenu du caractère extrêmement compétitif du concours, cette subvention confirme la qualité des travaux que nous menons», estime Normand Voyer.
Fondé il y a 18 mois, Nano4Laval regroupe une cinquantaine de professeurs-chercheurs et 250 étudiants-chercheurs qui réalisent des travaux en nanophotonique, en nanomatériaux, en surfaces nanostructurées et en nanobiotechnologie/nanomédecine. «Nano4Laval est un consortium dont l’objectif est d’organiser et de structurer l’expertise des chercheurs de l’Université qui œuvrent dans les domaines des nanosciences et des nanotechnologies», explique Normand Voyer, qui en est le responsable scientifique.
La mise en commun des ressources des professeurs-chercheurs associés à Nano4Laval fait en sorte qu’ils disposent collectivement d’un parc scientifique qui compte plus de 60 appareils, dont la valeur globale se chiffre à 28 M$. «La diversité de notre équipement se prête bien aux projets transdisciplinaires qui allient, par exemple, la chimie des matériaux, l'optique-photonique et la médecine. Cette caractéristique nous distingue des autres installations de nanotechnologies au Québec», souligne le professeur Voyer.
Les fonds provenant de NanoQuébec auront des répercussions à l’extérieur des murs de l’Université. En effet, le personnel qualifié embauché grâce à ces fonds assurera la réalisation de projets menés pour le compte d’entreprises de haute technologie. «L’année dernière, les chercheurs de Nano4Laval ont mené 25 projets de recherche en collaboration avec des partenaires industriels et 36 entreprises ont loué nos appareils pour leurs propres besoins», signale le professeur Voyer. «Grâce aux fonds obtenus de NanoQuébec, l'Université pourra renforcer son rôle de catalyseur du développement économique de tout l'est du Québec», affirme Guy Gendron, doyen de la Faculté des sciences et de génie.
Les nanosciences et les nanotechnologies visent à comprendre et à exploiter les composés de dimensions nanométriques (un milliardième de mètre). À cette échelle, la matière et les composés chimiques ont des propriétés uniques. Les chercheurs croient que, dans un avenir rapproché, les applications découlant des recherches dans ces secteurs auront un impact considérable dans les domaines de la santé, de l’énergie, des communications et de l’environnement.