
Gabriel Dusablon, titulaire d'un diplôme de baccalauréat en agroéconomie
— Courtoisie
«L'agriculture, c'est cool», lance Gabriel Dusablon. Le finissant n'est pas né dans le milieu agricole, mais il y a cultivé sa passion. C'est à travers des emplois étudiants, notamment sur des fermes maraîchères, qu'il l'a découverte.
Originaire de la région de Montréal, il a d'abord fait ses études collégiales à l'Institut de technologie agroalimentaire du Québec. Puis, grâce à une entente DEC-BAC offerte par l'Université Laval, il a pu réduire la durée de son baccalauréat en agroéconomie en faisant reconnaître des cours.
S'intégrer dans son milieu
Le parcours de Gabriel Dusablon a été marqué par de nombreux engagements, mais c'est de loin sa présidence à la Semaine de l'agriculture, de l'alimentation et de la consommation (SAAC), une initiative étudiante, qui a laissé sa trace. «J'ai créé de super belles relations. J'ai trouvé ma blonde dans ce comité-là, raconte-t-il. Je vais en garder des souvenirs impérissables.»
Il a su s'entourer de personnes qui, comme lui, donnent de leur temps «à 100 milles à l'heure». C'était important pour le finissant de s'impliquer autant dans son milieu. «C'était un moyen de m'attacher à mon milieu, de montrer aux gens que, même si je viens de l'extérieur du domaine, je travaille fort pour qu'on y arrive ensemble.»
Avec la SAAC, il a pu valoriser un domaine souvent méconnu du public. Selon le finissant, le public gagnerait à en apprendre davantage sur la façon dont les produits arrivent à l'épicerie. «C'est complexe comme industrie!», affirme-t-il. Son équipe et lui ont mis beaucoup d'effort pour trouver du financement et offrir cet événement de vulgarisation. «Ça a eu un effet boule de neige. On a battu des records de participation du public avec autour de 8500 personnes!», rapporte le finissant avec fierté.
L'implication de Gabriel Dusablon ne s'arrête pas là. Il a fait partie de son association étudiante à titre de directeur des finances et de responsable externe. Il a aussi été membre du conseil d'administration de la Confédération des associations d'étudiants et étudiantes de l'Université Laval (CADEUL) et de son Caucus des associations étudiantes.
Durant son baccalauréat, il a aussi été ambassadeur de sa Faculté. Il faisait la promotion de son programme et des autres programmes de la Faculté dans les cégeps. «Avec le temps, ça m'a aidé à développer le côté vendeur de l'agroéconomie, de parler du fait que c'est extraordinaire comme programme.»
Élargir ses horizons
À l'extérieur du campus, Gabriel Dusablon s'est intégré dans son domaine en participant à un comité du Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec et comme membre du Conseil canadien de la jeunesse agricole. «L'objectif est de toujours garder un réseau de contacts intéressant, diversifié, et qui me sera important si je rejoins l'espace public», souligne le finissant.
Son parcours universitaire ne s'arrête pas après la collation de grades. Il a choisi de poursuivre à la maîtrise pour élargir son champ d'expertise. «C'est important parce qu'en agriculture, on reste souvent très concentré sur notre domaine. La maîtrise va me permettre de prendre un pas de recul, de voir ce qui se fait dans les autres domaines et de l'appliquer à l'agriculture.» C'est justement cette soif d'aller plus loin qui l'a poussé à se tourner vers agroéconomie. «En ajoutant la partie économique à l'agriculture, on développe une manière différente de réfléchir.»
La collation des grades représente pour lui le point culminant de son baccalauréat. «Officiellement, on tourne la page. Je sais qu'il reste des défis à surmonter dans les prochains mois et années, mais c'est une preuve de progrès. Je dirais que c'est un mélange de fierté, d'anticipation pour la suite, et de reality check», conclut-il.