
Tamisage d’un échantillon de benthos à la Pointe-aux-Outardes, l'un des sites où s'effectuent les travaux du projet de recherche dont le financement a été annoncé le mercredi 21 mai.
Pour soutenir la recherche scientifique et protéger la population du Québec face à l'érosion et à la submersion côtières, le ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de l'Estrie, François Bonnardel, octroie 1 M$ à l'Université Laval. Cette somme servira à la deuxième phase d'un projet intitulé «Suivi biologique des recharges de plage dans les régions de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, du Bas-Saint-Laurent et de la Côte-Nord».
Ces recherches visent à effectuer un inventaire de la faune benthique, c'est-à-dire vivant au fond de l'eau. Elles permettront également de définir l'étendue, dans le temps et l'espace, des effets des aménagements de recharge de plage comme mesures de protection sur les écosystèmes benthiques. Ces travaux s'effectueront sur les sites de Pointe-aux-Outardes, de La Grave aux Îles-de-la-Madeleine, de Maria, de Sainte-Luce et de Sainte-Flavie.
«Il est primordial pour notre gouvernement d'accompagner les régions côtières dans leurs recherches de solutions pour atténuer les effets et les risques liés à l'érosion et à la submersion, et c'est exactement ce que nous faisons, explique François Bonnardel. Investir dans la prévention et la recherche, c'est agir pour favoriser la sécurité des infrastructures, pour préserver les biens, mais aussi bien sûr pour protéger les populations locales, une priorité pour notre gouvernement. La phase 2 de ce projet de l'Université Laval joue un rôle important pour y arriver.»
Pour sa part, Pascale Déry, ministre de l'Enseignement supérieur, mentionne que «les effets des changements climatiques et les conséquences des grandes marées font malheureusement partie de la réalité des municipalités côtières depuis plusieurs années déjà. Nous sommes donc heureux, poursuit-elle, de cette contribution au développement des connaissances et de l'expertise scientifique pour appuyer les municipalités et les villages qui souhaitent mettre en place des mesures d'atténuation des risques afin d'accroître leur résilience.»
Cindy Grant, responsable du projet et professionnelle de recherche membre du Laboratoire d’écologie et de biodiversité aquatique (BIOME), dirigé par le professeur Philippe Archambault de la Faculté des sciences et de génie, salue cette subvention qui soutiendra les activités de recherche du laboratoire. «Ce financement, révèle-t-elle, est le tout premier reçu par le Laboratoire d'écologie et de biodiversité aquatique de l'Université Laval permettant l'étude des recharges de plage sur les invertébrés benthiques, ces animaux qui vivent sur et dans les fonds marins, y compris la zone côtière. Quel est l'effet réel des recharges sur la faune et la flore en place? Jusqu'où s'étendent ses effets spatialement et combien de temps faut-il à l'écosystème pour retrouver l'équilibre après les travaux de recharge? À une époque de grands changements environnementaux, les côtes du Québec maritime ne font pas exception et certaines localités sont lourdement touchées par l'érosion côtière.»
Elle ajoute que les réponses qui seront trouvées dans le cadre de ce projet permettront de mieux planifier et gérer les futures recharges de plage, en plus d'apporter une contribution importante à la connaissance générale de la biodiversité des écosystèmes côtiers du Saint-Laurent.