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Des enfants des CPE du campus ont profité du nouveau labyrinthe.
Avec des murs d'environ un mètre de haut, un labyrinthe géant occupe la cour avant du PEPS. On y retrouve huit activités pédagogiques sur le thème de la faune avec quatre niveaux de difficulté. En plus d'encourager les jeunes de niveau préscolaire et primaire à jouer dehors, cette structure est une occasion en or pour la quinzaine d'étudiantes et étudiants du nouveau cours Enseignement d'activités de plein air d'hiver de découvrir les avantages du plein air de proximité.
Durant les dernières semaines, ils ont construit le labyrinthe hivernal, sous la supervision de Léandre Lamy, chargé de cours au Département d'éducation physique. Il mise sur une approche expérientielle. «On veut leur faire vivre des projets clés en main, prêts à intégrer dans leurs futures pratiques professionnelles.» Les étudiantes et étudiants vivent donc tout le processus, de l'élaboration à l'entretien, à l'image de ce que feraient des élèves de 5e ou 6e année du primaire participant au projet dans une école.
Parallèlement, ils sont amenés à voir les astuces pédagogiques, les fondements et les intentions d'apprentissage derrière le projet, explique Léandre Lamy. Le cours présente également des alternatives potentielles et des façons réalistes d'implanter ce type de projet.
«C'est comme des apprentis cuisiniers, si on ne leur montre pas des recettes au début, ils ne savent pas trop comment commencer.» Une fois que les étudiantes et étudiants se sont approprié la démarche, ils doivent concevoir un plan de labyrinthe pour une école de Québec avec une trousse éducative. Le plan le plus abouti servira à la construction du labyrinthe l'année suivante.
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Les étudiantes et étudiants du cours de plein air d'hiver ont terminé la construction du labyrinthe le 14 février et continueront de l'entretenir jusqu'au 17 mars, si les conditions de neige le permettent.
— Courtoisie
Apprendre par le plein air
Les projets comme le labyrinthe remplissent plusieurs objectifs d'apprentissage liés à la pratique sécuritaire d'activités physiques chez les jeunes du primaire. Léandre Lamy souligne la gestion de l'habillement par rapport à l'effort physique. «Quand je vais pelleter, je vais avoir plus chaud, il va donc falloir que j'enlève une couche de vêtements pour éviter d'être trop mouillé et d'avoir froid après.» Les élèves peuvent aussi apprendre sur l'hydratation et l'alimentation ainsi que sur l'utilisation d'outils comme des pelles.
À travers la construction, les jeunes apprennent aussi à travailler en équipe et à utiliser des walkies-talkies pour se coordonner. «Ce qu'il manque cruellement dans les écoles en ce moment, c'est du plein air de proximité. Malheureusement, on amène les jeunes trop vite en sortie. Les jeunes sont souvent mal préparés et n'ont pas beaucoup de plaisir.»
Selon le chargé de cours, des projets clés en main dans des lieux de proximité, comme le labyrinthe, deviennent un beau prétexte pour aborder les aspects fondamentaux du plein air. Ces connaissances seront mises à profit lors de sorties scolaires.
Léandre Lamy est persuadé que cette façon de «revisiter» l'enseignement du plein air dans les écoles aura des retombées significatives dans les prochaines années.
— Léandre Lamy, chargé de cours au Département d'éducation physique
L'initiative a notamment attiré l'attention d'un enseignement de l'Institut Saint-Joseph qui a choisi de mettre en place un projet similaire dès cette année.
Une vue aérienne du labyrinthe sur les terrains du PEPS
Le labyrinthe éducatif, une idée mise au point avec le professeur Benoît Tremblay, a l'avantage de pouvoir demeurer en place après l'activité. «Quand on fait de l'enseignement en plein air, on peut construire des quinzhees, des abris, des igloos. Cependant, un gros enjeu avec ces constructions sur neige, c'est qu'elles doivent être démolies quasiment à mesure pour éviter que les enfants y retournent en dehors des heures de classe, comme il y a des toits ou des tunnels qui pourraient s'effondrer.»
En ayant une structure plus permanente, les enseignantes et enseignants peuvent aussi en faire bénéficier leurs autres groupes d'élèves plus jeunes, notamment en y ajoutant des activités pédagogiques, comme c'est le cas pour le labyrinthe du PEPS.