Les membres de la communauté universitaire ont maintenant accès à un espace collaboratif d’un genre tout à fait nouveau: la Cabane – Boisé Roberge. Située sous les arbres, discrètement installée à l’intérieur du petit boisé qui jouxte le pavillon Félix-Antoine-Savard, cette «cabane» aux airs de minimaison d’autrefois est utilisable par le personnel et les étudiantes et étudiants de l’Université depuis le jeudi 3 octobre.
«Nous avons la chance d’avoir un campus extraordinaire doté d’un grand potentiel d’aménagement», explique Marie-France Lemieux, architecte, conseillère en planification immobilière au Service des immeubles.
À l’automne 2023, elle a proposé l’idée de cet espace collaboratif nouveau genre, audacieux même, dans le cadre de l’appel à projets du chantier transformateur Un campus vibrant. Ce chantier relève du Vice-rectorat aux infrastructures et à la transformation. La conseillère a aussi contribué à la réalisation du projet.
«Les projets de ce chantier doivent entre autres reposer sur le plaisir de se retrouver sur le campus par de nouveaux lieux d’échange qui favorisent la collaboration, poursuit-elle. Notre concept permet autant aux membres du personnel qu’à la communauté étudiante de vraiment travailler en équipe à l’extérieur pour profiter des bienfaits que procurent l’air frais, le soleil, la verdure et la nature. Le lieu convie les utilisateurs à vivre une expérience sensorielle et biophilique, soit une connexion avec la nature, qui est très agréable par la lumière naturelle, le vent dans les arbres, le bruit de la pluie qui tombe sur la toiture.»
Six mois de travail
La conception et la réalisation du projet ont nécessité plus de six mois de travail. Le concept a été créé conjointement par le Service des immeubles et Machine, une entreprise de design industriel de Montréal. Celle-ci a fabriqué la cabane en atelier, dans la métropole, pour ensuite la démonter et la transporter en pièces détachées jusqu’à Québec. L’assemblage final, qui a duré quatre jours, a eu lieu en septembre. Au préalable, le Service des immeubles avait coordonné différents travaux, comme la préparation du sol, l’excavation pour prolonger l’alimentation électrique jusqu’au bâtiment et l’implantation de pieux vissés.
«Nous voulions que le bâtiment soit permanent, durable et qu’il résiste à l’hiver, souligne Marie-France Lemieux. Une autre exigence était que la cabane donne l’impression d’être vraiment dehors. Il est normal, et c’est voulu, de ressentir des fluctuations de température, de courants d’air, d’entendre les bruits environnants, d’être vus et entendus des gens qui circulent à proximité.»
Une capacité de huit personnes
L’intérieur de la Cabane – Boisé Roberge a une superficie totale de 16 mètres carrés. Cette pièce unique est occupée par une longue table pouvant accommoder huit personnes. L’ameublement comprend une antenne Wi-Fi pour le réseau Internet de l’Université, ainsi qu’un téléviseur sur lequel projeter les écrans des ordinateurs portables. On trouve également un système intégré, comprenant une caméra fixée sous le téléviseur et un micro déposé sur la table, pour les rencontres en mode hybride. Six prises électriques sont par ailleurs intégrées à la table pour le branchement d’ordinateurs et d’appareils électroniques.
Le Service des immeubles a aussi installé un chauffage d’appoint à infrarouge au plafond ainsi qu’un petit système d’éclairage d’appoint. «Le système de chauffage ne monte pas à 22 ou 23 degrés Celsius, dit-elle. L’intérieur de la cabane demeure un peu frais. Cela fait partie de l’expérience.»
La structure du bâtiment est faite d’acier galvanisé. Les murs, eux, sont en plexiglas «pour donner l’impression qu’il n’y a rien entre les occupants et les arbres autour». Quant au toit, il est fait de polycarbonate bronze. Le rôle de ce matériau est de filtrer une bonne partie des gains solaires, afin d’éviter que l’endroit ne devienne une serre lorsqu’il fait chaud. Le fait d’avoir placé la cabane sous un couvert végétal va dans le même sens.
La rampe d’accès et le balcon devant le bâtiment sont faits de grilles en acier galvanisé. Ces grilles empêcheront la surface de devenir glissante en se recouvrant de glace avec les températures froides.
«On a développé toutes sortes de détails pour pouvoir générer une ventilation naturelle, à partir des ouvertures dans le bas des murs jusqu’au faîte du toit, pour que l’air circule naturellement, explique Marie-France Lemieux. Aussi, pour que l’eau de pluie coule correctement et que l’intérieur demeure toujours au sec. Toute la structure est déposée sur des pieux vissés dans le sol, ce qui donne l’impression de flotter au-dessus du sol.»
Un test
Le jeudi 26 septembre, la conseillère a testé la cabane avec quelques collègues du Service des immeubles. «Cela s’est passé sous une pluie battante, l’air était frais, raconte-t-elle. L’expérience a été vraiment positive. Nous avons trouvé ça super agréable. Nous sommes restées deux heures. Nous étions confortables. Malgré le temps gris, nous n’avons pas eu besoin d’allumer le système d’éclairage. La lumière naturelle suffisait.»
Selon elle, la communauté universitaire devrait pouvoir profiter des lieux huit mois par an, soit durant trois saisons. «Cet automne, précise-t-elle, nous prévoyons nous rendre à la mi- ou à la fin novembre. Au printemps, nous prévoyons ouvrir en mai, peut-être même en avril.»
Les personnes de la communauté universitaire souhaitant réserver une période à la Cabane – Boisé Roberge peuvent le faire maintenant en allant sur la page du Module de réservation des locaux, en sélectionnant la catégorie «Cabane» dans le menu déroulant «Type de demande» du formulaire. Les réservations se font du lundi au vendredi, entre 8h30 et 16h, pour une durée maximale de deux heures. La clé de la cabane se trouve à l’accueil de la maison Eugène-Roberge située tout près.