Renée Savard venait tout juste d'avoir 50 ans au début de l'année 2023 quand elle a décidé de faire un virage: se choisir et entreprendre une démarche de remise en forme. Elle était loin de se douter qu'un an et demi plus tard, elle participerait à La Boucle Vidéotron. Le 15 juin, la technicienne principale en ressources humaines au Vice-rectorat aux ressources humaines et aux finances roulera 135 km à vélo.
En février dernier, elle a rempli le formulaire d'un concours lancé par l'Université Laval pour offrir la chance à 20 cyclistes membres du personnel de participer gratuitement à l'événement. Cette épreuve fait partie du Grand défi Pierre Lavoie, qui établit ses quartiers sur le campus cette année, du 14 au 16 juin. Les quelque 5000 cyclistes «boucleurs» auront pour point de départ le pont de Québec, se rendront jusqu'à Lotbinière, puis termineront leur parcours à l'Université.
«Il n'est jamais trop tard pour apporter des changements dans notre vie», témoigne Renée Savard, qui dit être partie de loin. «Je ne croyais pas que c'était possible, à mon âge, d'arriver à perdre le poids accumulé au fil des ans. Mais surprise! Avec de la discipline et de la détermination, j'ai atteint mon but et j'en suis très fière», dit celle qui s'est abonnée à une salle d'entraînement près de chez elle et a suivi les conseils d'un entraîneur privé. Depuis, elle s'entraîne quatre fois par semaine.
Sa nouvelle condition physique lui a permis de se remettre au vélo «avec facilité et plaisir» et de parcourir des distances qu'elle n'aurait jamais pu imaginer. Pour se préparer en vue du 15 juin, elle fait aussi du vélo intérieur et vient de rejoindre un club cycliste.
«C'est avec fierté et enthousiasme que je roulerai en portant les couleurs de l'Université Laval. La Boucle représente un beau gros défi pour moi. C'est la continuité de ce que j'ai entrepris en 2023», dit-elle en énumérant les bienfaits physiques et psychologiques de sa démarche, dont une meilleure confiance, une énergie accrue et un sentiment de bien-être.
Passer de la parole aux actes
Promouvoir l'importance d'un mode de vie actif, souligner le rôle crucial que peut jouer l'activité physique tant dans la prévention des maladies chroniques que dans le maintien d'une bonne santé, c'est le quotidien de Frédéric Douville, doyen de la Faculté des sciences infirmières. Le 15 juin, il «passera de la parole aux actes». Avec sa conjointe, professeure à la Faculté de médecine, ils se sont donné le défi personnel de faire La Boucle.
Le couple s'entraîne et reste en forme: pas de cordonnier mal chaussé, ici. Ce qui n'empêche pas Frédéric Douville de trouver que cette épreuve arrive tôt dans la saison. «J'ai terminé le ski de fond le 12 avril. Passer du ski au vélo et pratiquer d'autres muscles, c'est différent», lance-t-il en riant.
Le doyen, qui participera pour la première fois au Grand défi Pierre Lavoie, ne prévoit pas d'entraînement particulier. «On s'assure d'avoir un équipement fonctionnel. Quand il fait beau, on parcourt environ 15 km matin et soir en vélo entre la maison et l'Université, deux à trois fois par semaine, plus des sorties la fin de semaine, qui nous permettront de nous préparer graduellement», explique-t-il.
Un mode de vie
Pour Natacha Gaucher, le vélo est bien plus qu'un simple sport. «C'est une passion, un mode de vie», lance la conseillère au Service de soutien à l'enseignement, qui termine sa maîtrise en administration et politiques de l'éducation pour un passage au doctorat. Celle qui habite la Rive-Sud utilise le vélo à l'année, beau temps mauvais temps, pour venir à l'Université. Elle combine ainsi entraînement et déplacement, sans négliger le temps avec ses trois enfants sportifs.
— Natacha Gaucher
«Pédaler me permet de rester en forme, de me ressourcer mentalement, de respirer au grand air, d'être dans le moment présent, de saluer les gens que je croise, de gérer mon stress, de développer des stratégies… Je considère que je gagne en efficacité en m'offrant ce temps de bouger», expose la conseillère qui roule 160 à 200 km de vélo par semaine, sans compter ses distances de course à pied.
Elle accueille favorablement toutes les occasions de bouger que lui donne l'Université. Elle a notamment participé au Grand défi ULaval, un programme offert au personnel pour adopter de saines habitudes de vie. «On a tellement de belles installations sur le campus: les trajets sont déneigés l'hiver, j'ai accès à une douche, je me suis pris un casier.» Pour elle, La Boucle est la cerise sur le sundae!