L'Université Laval a souligné le don de deux millions de dollars de Louise Petit à la Faculté de pharmacie, le 22 mai, lors d'une soirée de reconnaissance au pavillon Ferdinand-Vandry. Elle devient ainsi la 55e membre du programme philanthropique Les Cent-Associés et l'une des plus grandes donatrices individuelles de l'Université. Son engagement permettra de créer le Fonds Louise-Petit pour la personnalisation des soins en pharmacie.
Ce don s'inscrit dans l'esprit de la carrière de Louise Petit, une pionnière de la «pharmacie pure». Elle appelle ainsi cette approche qui place toujours le patient au cœur de la pratique. Dans ses pharmacies, par exemple, il n'y avait pas de produits en vente libre, tout passait par un service de proximité pour aider les gens à répondre à leur problème de santé. Ainsi, le fonds contribuera à former une relève dotée d'une vision axée sur l'humain et favorisera la collaboration interprofessionnelle entre différents intervenants du milieu de la santé.
Chargée d'enseignement jusqu'en 2013
Louise Petit a réalisé ses études à Montréal, mais a choisi d'exercer sa profession dans la ville de Québec. Parallèlement à sa pratique en pharmacie, elle a partagé son expertise aux étudiantes et aux étudiants en tant que chargée d'enseignement à la Faculté de pharmacie de l'Université Laval de 2007 à 2013.
Elle a contribué à créer le cours Intervention pharmaceutique, offert par des médecins jusqu'en 2013. «On l'a conçu pour former les étudiantes et étudiants à reconnaître les signaux d'alerte et à effectuer une forme de triage en pharmacie. Même s'il n'existe plus, la philosophie de ce cours s'est intégrée au cursus du programme», a-t-elle précisé lors de cette soirée réunissant ses proches, d'anciens collègues et des membres de la communauté universitaire.
«Avec sa pratique de soins centrée sur la personne, Louise a été une véritable bougie d'allumage pour un programme de formation pour les pharmaciennes et pharmaciens en pratique communautaire», a pour sa part souligné Monique Richer, secrétaire générale de l'Université Laval et ancienne doyenne de la Faculté de pharmacie. Elle a ajouté que les soins pharmaceutiques proposés par Louise Petit et son associée, Janine Matte, ont été remis en question à l'époque, mais sont aujourd'hui considérés comme essentiels au bien-être de la population.
Julie Méthot, doyenne de la Faculté de pharmacie, est optimiste quant aux multiples projets qui pourront être réalisés grâce à ce soutien. «La pratique de la pharmacie est en constante évolution, intégrant de nouvelles technologies. Un exemple de projet de recherche porteur consisterait à évaluer l'efficacité de services pharmaceutiques à distance dans le suivi de patients atteints de maladies chroniques et ainsi améliorer l'accessibilité aux soins dans une population isolée», a-t-elle illustré.
Avec humilité et émotion, Louise Petit a souligné la présence de stagiaires qu'elle a eu le bonheur d'accompagner depuis le début de leur pratique. Aujourd'hui établies en tant que pharmaciennes, elles ont témoigné de leur admiration et de leur reconnaissance pour la vision de leur mentore, qui a tracé la voie de la pharmacie pure.
«Je suis convaincue que nous avons besoin de gens pour aider les gens. L'éducation est importante pour changer les choses», a mentionné Louise Petit dans son témoignage.
Pour en savoir plus sur le parcours de Louise Petit, lire son portrait.