Le 7 février, l’équipe du chantier transformateur en ambition climatique s’est réunie pour une sixième fois depuis le début décembre. Ce chantier est placé sous la responsabilité du vice-recteur aux affaires internationales et au développement durable, François Gélineau. Avec cinq autres, le chantier constitue l’assise du nouveau plan institutionnel quinquennal dévoilé fin septembre par la direction de l’Université.
Dix-huit projets mobilisateurs, parmi ceux proposés à l’équipe du chantier transformateur en ambition climatique, ont été retenus. Ils proviennent à 55% des facultés, à 16% des instituts, à 16% des directions de services et à 11% des vice-rectorats.
«Deux projets visent à ajouter du contenu de développement durable à certains cours offerts dans les facultés de Foresterie, de Géographie et de géomatique, et de Pharmacie, explique le vice-recteur. Dans le cadre de ces initiatives, deux ressources seront embauchées pour accompagner les directions de programmes et les professeurs.»
Un autre projet concerne la Faculté des lettres et des sciences humaines. On lancera une étude à l’échelle facultaire sur la mobilité durable dans le but d’analyser le comportement et les déplacements des individus.
La Faculté de médecine, pour sa part, mettra sur pied un institut d’été sur les systèmes de santé durable. Ce lieu d’échange préparera les étudiants participants à relever les défis des changements climatiques dans leur pratique future.
Une mobilisation tous azimuts
Par les différents projets, la direction de l’Université entend mobiliser davantage les membres de la communauté universitaire. Comment? En leur donnant des moyens pour poser des gestes concrets qui vont faire avancer la lutte contre changements climatiques sur le campus.
«Nous avons délibérément choisi d’avoir des projets portés par la communauté, souligne François Gélineau. On voulait que ça vienne des facultés, des services, des unités administratives parce que ce que l’on veut est la mobilisation de nos membres. Par la force des choses, la plupart des projets seront à échelle locale et certains pourront être considérés comme des projets pilotes. Le baromètre de l’action climatique est l’un d’eux.»
L’enquête Baromètre de l’action climatique – Campus Université Laval a été lancée en octobre 2023 par le vice-rectorat. Plus de 2000 personnes ont répondu au questionnaire. «Les résultats de l’analyse seront connus en mars, indique-t-il. Ils nous permettront de faire le suivi de nos cibles en action climatique.»
En septembre dernier, l’Université a annoncé la mise en place du Fonds d’action climatique, en partenariat avec Coop Zone et la Caisse Desjardins de l’Université Laval. «Ce fonds va pouvoir servir de réceptacle financier pour ajouter aux fonds institutionnels accordés au déploiement des six chantiers transformateurs, explique le vice-recteur. Avec le Fonds, on se donne un levier additionnel pour pouvoir faire plus.»
Un changement de paradigme
Il y a 20 ans sur le campus, les décisions de leadership en matière de développement durable venaient de la direction de l’Université. «La direction voulait induire ce changement, rappelle François Gélineau. Aujourd’hui, on sent vraiment qu’il y a une pression venant de la base. Les professeurs, les étudiants, les employés nous disent: Qu’est-ce qu’on peut faire de plus? Le but du chantier consiste à donner des outils à ces personnes qui veulent s’investir pour aller un peu plus loin.»
En 2023, pendant les consultations qui ont mené au déploiement des six chantiers transformateurs, la direction de l’Université a reçu de nombreux témoignages de la part d’étudiants. Ils ont dit: «Les enjeux de développement durable, ceux relatifs à la crise climatique, j’en veux plus. Je veux comprendre comment ma discipline peut contribuer. Comment, à travers ma profession, je vais pouvoir faire la différence».