15 janvier 2024
Campus nordique : l’art de s’approprier l’hiver pour une 4e année
Dame nature a permis le coup d’envoi des installations sportives ouvertes à tous, un «symbole de notre nordicité»
Partenaire du Campus nordique, Bonhomme Carnaval était du coup d'envoi des activités le 15 janvier au stade TELUS-Université Laval.
— Dany Vachon
«Je suis heureux, en toute humilité, d’avoir fait profiter l’Université Laval de mes contacts internationaux et VOICI LA NEIGE », a lancé Bonhomme Carnaval, lors du lancement de la quatrième saison du Campus nordique, le 15 janvier. Le stade TELUS-Université Laval, site principal des activités, était couvert de blanc, alors que les premiers patineurs s’élançaient sur l’anneau de glace de 400 mètres fraîchement refait. La communauté étudiante et le grand public ont accès gratuitement aux installations de ski de fond, de patinage, de marche et de raquette tous les jours dès 10h, et ce, jusqu’à la mi-mars, si les conditions le permettent.
Voir le communiqué officiel pour plus de détails
«Le Campus nordique est né en janvier 2021 à partir d’une épreuve collective, a rappelé André Darveau, vice-recteur exécutif et vice-recteur aux ressources humaines et aux finances, en ce jour de rentrée universitaire. On était en pandémie et on voulait faire en sorte qu’on ait des événements, des endroits où être dehors, où profiter de notre hiver. Le Campus nordique est devenu un symbole de notre nordicité. […] C’est un symbole de notre capacité à nous approprier l’hiver. Ça fait partie de notre identité, de notre culture.»
En trois ans, quelque 35 000 personnes ont foulé le site, qui comprendra aussi une piste de glissade en traîneau et en tapis à neige dès la semaine prochaine. «On veut favoriser la pratique d’activités extérieures pour le mieux-être physique et mental des personnes, c’est très important pour nous», a notamment poursuivi le vice-recteur.
«Les gens qui habitent autour, qui sont en télétravail, le midi, ils prennent le temps de sortir de chez eux, de prendre une heure pour faire du sport et de venir patiner», se réjouit Julie Dionne, directrice du Service des activités sportives de l’Université Laval, qui a reçu énormément de demandes de la communauté universitaire et de la population pour un retour du Campus nordique.
André Darveau, vice-recteur exécutif et vice-recteur aux ressources humaines et aux finances, Julie Dionne, directrice du Service des activités sportives, Bonhomme Carnaval et Marie-Ève Myrand, présidente de la Caisse Desjardins de l’Université Laval
— Dany Vachon
La Caisse Desjardins de l’Université Laval, nouveau partenaire
Marie-Ève Myrand, présidente de la Caisse Desjardins de l’Université Laval, a d’ailleurs annoncé un nouveau partenariat pour les trois prochaines années et une contribution de 50 000$ par an. «On a différentes priorités, soit d’investir dans le développement de saines habitudes de vie et de contribuer à ce que notre milieu de vie soit le plus vivant possible, et le projet de Campus nordique s’inscrit parfaitement dans cette volonté. Si on ajoute à cela le fait d’assumer notre nordicité, de nous permettre de découvrir ou redécouvrir notre campus – qu’on pense aux nouveaux arrivants et à tous les gens qui gravitent ici –, on obtient un cocktail parfait de plaisirs hivernaux», a indiqué la présidente. Elle a rappelé que la Caisse Desjardins a pris racine à l’Université Laval, il y a 65 ans, et qu’elle appuie différentes initiatives grâce aux excédents générés par ses activités.
Signe que le coup d’envoi était attendu par le public, Monique Généreux, 72 ans, et Louise-Andrée Bourque, 74 ans, attendaient que la surfaceuse ait fini son travail pour patiner, juste avant la conférence de presse. «On est de grandes habituées du PEPS, on vient cinq fois par semaine», a lancé la première, diplômée de l’Université Laval et ancienne employée au bureau des Relations internationales.
Monique Généreux et Louise-Andrée Bourque, des habituées du PEPS, étaient heureuses de renouer avec l'anneau de glace.
— Dany Vachon
Bedia, un étudiant en économique, se lançait sur deux lames pour la première fois. Arrivé de la Côte-d’Ivoire en 2022, il a eu «la curiosité d’essayer, de faire de nouvelles activités et de profiter davantage de l’hiver». La location de patins est gratuite selon certaines plages horaires pour initier les étudiantes et les étudiants des résidences, indique Sébastien Bélanger, coordonnateur de l’aréna. Il précise que 200 paires de patins sont offertes en location, à petit prix, pour le Campus nordique aussi bien que les activités intérieures.
Julie Dionne ajoute que l’anneau de glace extérieur est directement sur la piste d’athlétisme, donc plus grand que l’an dernier. Elle parle aussi d’une boucle de ski de fond éclairée d’un peu plus d’un kilomètre sur les terrains synthétiques, un peu plus loin que le stade de football. «Et on pourra marcher dans les cinq sentiers entretenus mécaniquement en enfilant bottes ou raquettes.» Avis aux personnes intéressées, elle mentionne que les étudiants-athlètes de ski de fond Rouge et Or offriront des cours privés les 27 et 28 janvier pour soutenir les activités du club.
Un programme qui a tout pour plaire à Bonhomme, qui viendra patiner avec le public le 11 février. «Mon Carnaval fête cette année son 70e anniversaire. Je dirais que Carnaval de Québec et Université Laval, c’est fait pour être ensemble. On aime le rouge et on forme une équipe en or!», a-t-il lancé à l’assemblée.
En quittant le site, il a aussi lorgné les bajas, disant à la blague avoir besoin d’un char allégorique. Les 2 et 3 février aura lieu l’Épreuve du Nord sur le Grand Axe, une compétition de bajas, ces véhicules tout-terrain conçus et construits par des étudiants de génie. Pour la première fois, l’Université Laval aura un nouveau véhicule quatre par quatre, en plus de l’ancien, un deux par quatre, explique Antoine Drouin, le directeur général des bajas. Quelque 300 personnes d’une dizaine d’équipes sont attendues pour la compétition. La population est invitée à y assister.
