18 décembre 2023
«L’École supérieure d’études internationales est le vaisseau amiral de l’internationalisation de l’Université Laval»
Le professeur Jonathan Paquin, du Département de science politique, est entré officiellement en fonction le 17 novembre comme nouveau directeur de l’ESEI
Depuis le vendredi 17 novembre, l’École supérieure d’études internationales (ESEI) a un nouveau directeur: le professeur Jonathan Paquin du Département de science politique. Son mandat est de quatre ans. Il succède à ce poste à son collègue Philippe Bourbeau.
«J’ai été embauché à l’Université Laval comme professeur adjoint en 2008, raconte-t-il. Dès mon arrivée, j’ai joint les rangs de l’Institut québécois des hautes études internationales (HEI). J’ai mis sur pied de nombreuses activités. J’ai collaboré à pérenniser des événements phares de notre École tels que la Rencontre Université-Défense et le Forum St-Laurent sur la sécurité internationale. J’ai toujours cru au potentiel des études internationales à l’Université. J’assistais aux rencontres, j’étais très présent et très actif. Tout cela m’a préparé depuis 15 ans à prendre les rênes de l’École.»
Selon lui, l'École deviendra «le vaisseau amiral de l’internationalisation de l’Université Laval. Son développement, poursuit-il, est le grand projet de notre génération!»
L’École constituera le cœur du futur Carrefour international Brian-Mulroney. Rappelons que ce projet consiste à ériger un pavillon qui hébergera l’École, laquelle rassemblera des experts multidisciplinaires pour former les diplomates et les spécialistes francophones de demain sur les enjeux internationaux. Une grande campagne de financement est d’ailleurs en marche, avec un objectif de 80 millions de dollars.
La nomination du professeur Paquin est double. Il devient également directeur du Département interdisciplinaire en études internationales. Cette nouvelle entité administrative a vu le jour en même temps que l’École en 2019. Rattaché à la Faculté des sciences sociales, le Département reste à développer.
«L’objectif, explique-t-il, est d’en faire un département de 8 à 10 professeurs au profil interdisciplinaire. Ce nouveau projet est emballant et représente beaucoup de défis. L’École et le Département seront interreliés. À terme, ces professeurs travailleront avec les quelque 70 professeurs rattachés à l’École. Ceux-ci proviennent de nombreux départements et facultés, notamment de la Faculté de droit et de la Faculté des sciences de l’administration, et des Départements d’économique et de science politique.»
Une expertise qui traverse les décennies
L’expertise de l’Université Laval sur les questions internationales ne date pas d’hier. En 1970, l’Université crée le Centre québécois de relations internationales. En 1994, les HEI voient le jour. Et en mai 2019, l’École supérieure d’études internationales succède aux HEI.
«Il y a maintenant cette volonté à l’Université de développer les études internationales où les chercheurs travailleront davantage dans un esprit multidisciplinaire», indique Jonathan Paquin.
En ces temps incertains, dans un monde de plus en plus bouleversé, quelle place peuvent occuper les études internationales? «Le monde s’est profondément transformé, répond le nouveau directeur, et les études internationales sont plus que jamais essentielles. La plupart des enjeux internationaux ont des répercussions sur les politiques nationales, voire locales, et les sujets d’étude sont de plus en plus nombreux.»
Le plan d’action du professeur s’intitule Ensemble pour le grand projet de notre génération. Ce dernier insiste sur le mot ensemble. «Nous avons, dit-il, une chance en or que les études internationales fassent partie des grandes priorités de la direction de l’Université.» Selon lui, le développement de l’École ne peut se réaliser «que si tout le monde pousse dans le même sens». «Mon objectif, poursuit-il, est de coopérer avec tous les acteurs et à tous les niveaux administratifs jusqu’au bureau de la rectrice. Je sais qu’on va y parvenir. Tout le monde a à cœur le succès de notre École et nous souhaitons tous la positionner comme la première école francophone en études internationales au Canada, ainsi qu’un pôle d’excellence dans la Francophonie.»
Le plan de Jonathan Paquin contient plusieurs éléments. Le nouveau directeur devra d'abord se familiariser avec l’équipe administrative de l’École, la «cheville ouvrière», composée de plusieurs jeunes professionnels et à qui il présentera sa vision. Il devra aussi gérer la révision des programmes, en partie liés au nouveau département, et obtenir le financement pour la création de chaires de recherche qui permettront d’embaucher des professeurs externes.
«Un autre de mes mandats sera d’augmenter la visibilité de l’École, souligne-t-il. Elle doit l’être davantage, tant sur le campus qu’à l’extérieur. Mon équipe et moi organiserons plus de colloques et de conférences. Nous veillerons également à ce que les nombreux professeurs membres de notre École soient plus présents dans les médias. Je souhaite également accroître le nombre d’experts en résidence. D’ailleurs, nous sommes très chanceux à l’École de pouvoir compter sur ces experts dynamiques et généraux. Ils font un travail formidable.»