6 novembre 2023
Campagne majeure du Carrefour international Brian-Mulroney: «Les gens embarquent et embrassent le projet»
Un président d'honneur inspirant, des coprésidents complémentaires, une vision rassembleuse expliquent le succès atteint en un an, selon l'Université
Avec plus de 60M$ récoltés en un an sur un objectif de 80M$ d'ici 2026, la campagne de financement pour le déploiement du Carrefour international Brian-Mulroney est partie en lion. «Sans révéler le secret de la Caramilk, on a un président d'honneur extraordinaire!», lance en entrevue Caroline Girard, cheffe de la Direction de la philanthropie et des relations avec les diplômées et diplômés de l'Université Laval.
Encore le 2 novembre, le très honorable Brian Mulroney attirait à Montréal un cercle de gens d'affaires et du milieu politique pour soutenir le projet phare qui portera son nom. Un carrefour voué à rassembler des experts multidisciplinaires pour former les diplomates et les spécialistes francophones de demain sur les enjeux internationaux. Un pavillon signature qui hébergera l'École supérieure d'études internationales (ESEI) et accueillera une salle de simulation comme à l'ONU, à l'OTAN ou à l'OMC.
Cette installation sera «l'un des joyaux» du projet, indique la cheffe de la Direction de la philanthropie et des relations avec les diplômées et diplômés, en ajoutant qu'il permettra aux membres étudiants de participer à des rassemblements de cette nature et de les mettre en contact avec toutes les facettes de la diplomatie.
«Avec le Carrefour, M. Mulroney a toujours à l'esprit de donner le maximum de chance à un p'tit gars de Baie-Comeau, comme lui, pour qu'il puisse devenir secrétaire général des Nations unies. L'image est simple et totalement incarnée par son propre parcours», poursuit Caroline Girard.
L'ancien premier ministre du Canada de 1984 à 1993 a pavé la voie en participant notamment à la création du Sommet de la Francophonie ou en proposant la négociation d'un accord de libre-échange avec les États-Unis, devenu par la suite l'Accord de libre-échange nord-américain. En raison des contacts établis avec pareille feuille de route, des relations humaines qu'il a su entretenir au fil du temps et de son influence, Brian Mulroney est une «locomotive très importante» pour ce projet, dépeint Caroline Girard. Elle parle aussi d'un «mentor» qui a l'habitude des campagnes de financement (il s'agit de sa troisième pour son alma mater) et qui a accompagné et inspiré toute son équipe.
Elle ajoute que l'impulsion donnée par Brian Mulroney est amplifiée et complétée par celle des deux coprésidents d'honneur de la Campagne qui «ouvrent des portes». Caroline Girard salue le travail de Jean Raby, associé chez Astorg et spécialiste international en finances, qui travaille principalement à Londres et à Paris, et qui fait rayonner le projet au-delà de nos frontières. Puis celui d'Olga Farman, associée directrice au bureau de Québec du cabinet d'avocats Norton Rose Fulbright, qui rallie la communauté d'affaires de la Capitale. Ces trois leaders diplômés en droit de l'Université Laval forment un «trio de feu», avait lancé la rectrice Sophie D'Amours lors du coup d'envoi de ce projet en octobre 2022.
Un engouement pour la mission
Pourquoi cette campagne marche-t-elle si bien? C'est aussi parce que les gens y croient, estime la cheffe de la Direction de la philanthropie et des relations avec les diplômées et diplômés. «La mission du Carrefour séduit, la vision qu'on a d'enrichir le bassin de diplomates francophones est bien reçue, tant par les organismes et les paliers de gouvernements que les entreprises. Ce besoin d'être bien représentés est là. Les gens répondent présents, on a leur écoute», constate-t-elle sur le terrain.
La francophonie va avoir beaucoup plus de poids sur la scène internationale d'ici 2050, compte tenu de sa vitalité démographique, avait déjà souligné Jean Raby à ULaval nouvelles.
L'engouement pour la Campagne majeure s'explique aussi par les grands enjeux climatiques, géopolitiques, sociologiques et une prise de conscience de l'importance d'y trouver des solutions, estime Nancy Girard, directrice des communications de la Direction de la philanthropie et des relations avec les diplômées et diplômés de l'Université Laval. «Les gens embarquent et embrassent le projet, qui combine des intérêts différents avec le volet pluridisciplinaire», ajoute-t-elle.
Les donateurs peuvent choisir de s'engager selon leurs aspirations, que ce soit dans les bourses aux étudiantes et aux étudiants ou dans la recherche, précise Caroline Girard. Il existe deux chaires de recherche présentement, rattachées à l'ESEI; l'objectif est de monter leur nombre à 10, dit-elle.
Le travail de financement se poursuit jusqu'en 2026. «La Campagne mobilise l'ESEI, mais aussi l'ensemble du campus. D'autres facultés et unités ont déposé des projets qui touchent l'international et pourraient éventuellement s'impliquer», glisse-t-elle.
Après le lancement des balados du président et des coprésidents d'honneur, d'autres épisodes présenteront des professeurs et des étudiants, annonce Nancy Girard.
Elle voit dans le Carrefour un pouvoir d'attractivité de l'Université pour la clientèle étudiante et les professeurs de haut niveau. «Ce sera l'endroit où il faut être, la destination des grands enjeux internationaux, un aimant international!»