La démocratie s'est exprimée en ce mercredi avant-midi, 13 avril, au pavillon La Laurentienne. Au terme d’une course au rectorat de 70 jours et à l’issue du vote électronique auquel ont participé 142 membres du collège électoral, la rectrice sortante Sophie D’Amours a été déclarée gagnante avec 104 voix, ou 73% de l’ensemble des électeurs, sur son adversaire unique, le professeur Éric Bauce, du Département des sciences du bois et de la forêt, qui a obtenu 38 votes.
«Mon discours vient du cœur aujourd’hui», a déclaré Sophie D’Amours lors de la conférence de presse qui s’est tenue dans une salle du Carré des affaires FSA ULaval-Banque Nationale. «J’accueille cette nouvelle avec beaucoup d’émotions, beaucoup de fierté et très certainement avec humilité, poursuit-elle. Ce fut une campagne d’idées, de contenus. Ce que je retiens du message est que les gens ont envie de construire l’Université Laval, ils sont fiers de leur université, ils ont envie de la voir grandir et certainement de travailler à faire en sorte que son impact soit plus grand et plus reconnu partout.»
Selon elle, le bilan de ses cinq dernières années ainsi que l’équipe qui l’entoure ont joué en sa faveur. «Nous avons fait un excellent travail, soutient-elle. Nous avons une façon de travailler avec nos équipes, de réfléchir ensemble et de prendre des décisions de façon plus collective.»
Cette victoire se veut une reconnaissance, celle du travail fait jusqu’à maintenant et celle de l’engagement extraordinaire d'une équipe de direction de qualité. «Notre proposition, dit-elle, a rejoint les gens. Ils ont senti un appel sincère à continuer à construire en faisant appel à l’intelligence collective.»
La rectrice a tenu à souligner la contribution du professeur Bauce à la campagne. «Une course au rectorat est exigeante, indique-t-elle, il faut mettre de l’avant des idées nouvelles. Très clairement notre campus s’est animé autour de cet exercice. Je remercie monsieur Bauce pour sa contribution à notre vie démocratique sur le campus.»
Sophie D’Amours voit l’avenir de l’Université Laval de façon positive. «L’Université est extraordinaire, affirme-t-elle. Ses membres ont témoigné de leur appétit d’être davantage présents dans la société, on a envie de cette connaissance, on veut s’en nourrir pour ce qui s’en vient. Les membres sont animés par cette perspective.»
La pandémie a constitué un dossier important du premier mandat de la rectrice. Ces circonstances particulières ont amené la création d’un nouveau poste, celui de vice-recteur à la coordination à la COVID. «Nous avons été au-devant de la pandémie en créant ce poste qui nous a permis de savoir comment gérer la crise et d’avoir un plan, explique-t-elle. Ensuite, le plan nous a permis de créer une équipe qui a eu un impact positif sur notre façon de faire les choses.»
Comme point de départ de son second mandat, celle-ci entend consolider les conditions gagnantes de l’Université comme université d’impact. Elle entend aussi lancer d’importants chantiers qui permettront de transformer le campus. Ces chantiers consistent à apprendre durant toute la vie, à développer l’interface entre la science et la société, à améliorer la vie sur le campus à l’ère d’une réalité de plus en plus hybride, à innover dans les services offerts et, enfin, à assurer le bien-être de la communauté universitaire. «Il faut prendre soin de notre communauté, souligne-t-elle. C’est ça une université. Cette intelligence collective est importante. Comment faire mieux et comment permettre à nos membres de s’accomplir, de se réaliser.»
Quelques témoignages
Robert Beauregard est le vice-recteur aux études et aux affaires étudiantes. Il est également membre du collège électoral. Il se dit très content du résultat de la course au rectorat et souligne à la fois la clarté et la force du message que cela envoie. «Ce résultat veut dire que la communauté universitaire est unie pour aborder la suite des choses, affirme-t-il. Tout le monde a travaillé très fort pour maintenir le cap et la mission de l’Université durant la pandémie. La communauté est unie derrière la personne qui était aux commandes. On trouve que c’est la bonne leader pour nous rassembler face aux défis de l’après-COVID.»
Le vice-recteur à l’administration André Darveau est également membre du collège électoral. Il insiste sur la satisfaction des membres du collège quant au travail accompli et aux nouvelles idées avancées par la rectrice sortante. «Cela a plu aux membres du collège, dit-il. C’est une bonne tape dans le dos pour continuer.»
Quant à François Gélineau, doyen de la Faculté des sciences sociales et membre du comité d’élection, le résultat «très franc» du vote inscrit l’Université dans la continuité et les grands projets lancés dans la dernière année. «Ce vote de confiance, soutient-il, permet un nouveau départ dans la continuité. La rectrice a de nouveaux projets et de nouvelles ambitions.»
Sophie D’Amours a été élue pour la première fois rectrice de l’Université Laval le 26 avril 2017. Elle était alors la première femme et la 26e personne à occuper cette fonction. Professeure au Département de génie mécanique à l’Université Laval, depuis 1995, et vice-rectrice à la recherche et à la création de ce même établissement, de 2012 à 2015, elle possède une vaste expérience de l’enseignement supérieur, de la recherche et de la gestion universitaire, tant ici qu’à l’international. Elle détient un baccalauréat en génie mécanique et une maîtrise en administration des affaires de l’Université Laval ainsi qu’un doctorat en mathématiques de l’ingénieur de Polytechnique Montréal.