14 juin 2021
Création de la Chaire de recherche Relief en santé mentale, autogestion et travail
La Faculté des sciences sociales reçoit deux contributions pour créer une chaire dont les travaux permettront d'outiller les organisations désireuses de soutenir l'autogestion et d'aider à prévenir les difficultés de santé mentale au travail
La Faculté des sciences sociales de l'Université Laval est très fière de recevoir deux contributions d'un million de dollars chacune de la part de Relief ainsi que de Beneva, l'entreprise née du regroupement de La Capitale et de SSQ Assurance, pour la création de la Chaire de recherche Relief en santé mentale, autogestion et travail, laquelle est propulsée par Beneva.
En raison de la crise engendrée par la COVID-19, le monde du travail est en plein bouleversement. Les troubles dépressifs, anxieux et bipolaires constituent un enjeu de premier plan. Cette pandémie aura des effets durables sur l'organisation du travail et sur la santé mentale des gens. Le télétravail, qui pourrait demeurer une option privilégiée par certains employeurs et employés après la sortie de crise, amène son lot de défis pour optimiser la saine performance dans un environnement favorable au bien-être.
Ce contexte met en évidence un besoin criant qu'ont les milieux de travail et d'intervention en santé mentale d'avoir davantage accès à des données probantes permettant d'être mieux outillés pour soutenir l'autogestion et aider à prévenir les difficultés de santé mentale.
«Les milieux de travail ont une incidence importante sur les difficultés de santé mentale. Cette Chaire a pour mission de favoriser le développement des connaissances scientifiques sur l'autogestion, la santé mentale et la saine performance au travail dans le but d'alimenter les pratiques de soutien à l'autogestion et de favoriser la santé mentale chez les travailleuses et travailleurs et leurs proches», précise le titulaire de la Chaire, Simon Coulombe, professeur au Département des relations industrielles de l'Université Laval.
L'autogestion fait référence aux stratégies quotidiennes que les personnes mettent en place pour prévenir ou réduire leurs symptômes et optimiser leur bien-être dans la vie personnelle comme au travail. Ces derniers temps, les travailleurs ont été particulièrement exposés à de nombreux éléments de stress nuisant au bien-être, comme des menaces à la sécurité d'emploi, l'obligation de faire du télétravail à partir de la maison, les conditions de conciliation vie privée et vie professionnelle difficiles, ainsi que l'utilisation forcée et sans préparation adéquate de technologies de l'information et de la communication.
Le soutien à l'autogestion a le potentiel d'aider les organisations, les gestionnaires et les travailleurs qui font face à de tels défis à prendre des moyens pour prévenir la détresse psychologique et favoriser le rétablissement des personnes vivant avec des difficultés de santé mentale.
Des partenariats naturels et stratégiques avec Relief et Beneva
Malgré des avancées scientifiques, l'autogestion en santé mentale a peu pénétré les milieux de travail de même que les programmes de formation, d'éducation et d'intervention destinés au grand public ainsi qu'aux employés, gestionnaires et autres acteurs des milieux de travail.
S'appuyant sur un partenariat avec Relief, un organisme national en santé mentale ayant développé une expertise unique en autogestion des troubles anxieux, dépressifs et bipolaires, et Beneva, qui a à cœur le bien-être de ses employés, clients, partenaires et de la collectivité, la Chaire permettra de faire avancer les connaissances scientifiques et de les arrimer aux savoirs pratiques et expérientiels existants au sein d'organisations en santé mentale et d'entreprises. Les organisations Relief et Beneva contribuent chacune à la hauteur d'un million de dollars sur cinq ans pour ce projet.
«La Chaire fournira des informations essentielles appuyant les services de Relief et le nouveau programme Relief Affaires par le développement de connaissances concrètes, par l'évaluation des approches d'intervention de l'organisme ainsi que par la création d'autres outils pour accroître l'autogestion en santé mentale chez les travailleuses et travailleurs», mentionne Jean-Rémy Provost, directeur général de Relief.
«Les problèmes de santé mentale peuvent survenir à tout moment et toucher chacun d'entre nous. Chez Beneva, nous avons à cœur de soutenir l'ensemble de nos clients en matière de santé, mais aussi la collectivité, exprime le vice-président exécutif et leader, Assurance collective chez Beneva, Éric Trudel. En accord avec nos valeurs mutualistes, nous souhaitons amorcer un réel changement social. C'est pourquoi je suis heureux d'annoncer notre partenariat financier pour la création de la Chaire de recherche Relief en santé mentale, autogestion et travail.»
Les connaissances acquises sur l'autogestion, la santé mentale et la saine performance pourront aussi être intégrées à des programmes d'enseignement et des cursus variés de formation générale et continue. Cela permettra de sensibiliser et de solidifier les capacités des gens travaillant dans les domaines des relations industrielles et de la santé et des services sociaux en matière de promotion de la santé mentale.
«Cette chaire de recherche a le potentiel d'avoir un impact rapide et concret dans la vie de plusieurs personnes. Elle répond à un besoin collectif de l'après-pandémie en plus de s'inscrire dans les objectifs de santé et de bien-être durable de l'Université Laval. Je tiens à remercier et à féliciter tous les acteurs et partenaires qui sont engagés à faire une réelle différence en santé mentale», ajoute la rectrice de l'Université Laval, Sophie D'Amours.
«La Chaire illustre bien l'engagement historique de la Faculté envers la société, un engagement fondé sur le savoir qui se traduit par des actions réelles vouées au mieux-être des membres de la communauté», déclare le doyen de la Faculté des sciences sociales de l'Université Laval, François Gélineau.
Ultimement, les savoirs théoriques et pratiques mis en lumière dans le cadre des travaux de la Chaire seront répandus dans les milieux de travail, les milieux communautaires et le système de la santé et des services sociaux, ce qui aura pour effet de renforcer la santé mentale et la saine performance des Québécois et des Canadiens au travail.