
Le retour aux études de Guillaume Bussière a duré cinq ans. Depuis septembre 2017, il occupe le poste de conseiller en architecture d'affaires à la RAMQ.
— Elena Birsan
«L'élément déclencheur a été la naissance de notre deuxième enfant, explique-t-il. J'avais suffisamment d'argent pour subvenir à mes besoins.»
La première étape a consisté pour lui à effectuer un rattrapage en mathématiques de niveau secondaire. Le tout lui a pris un an. Ont suivi les cours compensateurs, ou préuniversitaires, de niveau collégial. «Ensuite, poursuit-il, je me suis inscrit au baccalauréat en administration des affaires, concentration gestion des technologies, à l'Université Laval. Je suis maintenant à l'emploi de la Régie de l'assurance-maladie du Québec comme conseiller en architecture d'affaires. Je me suis placé tout de suite après mon baccalauréat, en septembre 2017.»
Guillaume Bussière a passé cinq ans sur les bancs d'école. «Lorsque j'étais au cœur du processus, dit-il, j'ai eu mes moments de découragement. Mais mon virage a été plus que bénéfique.»
Il n'a que de bons mots pour les conseillers à la gestion des études qui, à l'Université, l'ont encadré pour toute la durée de ses cours compensateurs de niveau collégial. «Les conseillers sont toujours disponibles pour répondre à nos questions, indique-t-il. Ils sont là pour nous faciliter notre parcours et notre préparation pour les études universitaires. Les cours que j'y ai suivis m'ont beaucoup aidé pour mon parcours. Les cours qui m'ont été le plus utiles ont été le cours de philosophie et le cours d'apprentissage autonome.»
Le mardi 9 octobre, une centaine d'adultes sans diplôme d'études collégiales (DEC) et une trentaine d'accompagnateurs étaient réunis dans l'amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. Ils assistaient à une soirée d'information organisée par l'Admission des adultes, cours compensateurs et études libres, une unité administrative relevant de la Direction générale des programmes de premier cycle. La rencontre était destinée aux candidats adultes sans DEC qui envisagent de faire un retour aux études, à temps plein ou à temps partiel. Différents sujets liés aux études universitaires ont été abordés, soit les programmes d'études accessibles, les exigences d'admission, les coûts à prévoir, la durée des études et la charge de travail à accomplir.
«Nous sommes cinq conseillers à la gestion des études, explique Nancy Mill. Nous recevons et analysons environ 1 500 demandes d'admission par année. En cinq ans, les demandes ont augmenté de 80%. Ce qui nous distingue des autres universités est notre approche personnalisée. Une fois admis, le candidat est accompagné. À chaque session, il vient nous voir pour son cheminement. Nous sommes sa personne-ressource, son point d'ancrage. Ça le sécurise beaucoup.»
Les cours préuniversitaires servent à bien préparer le candidat à son programme universitaire. La plupart des cours offerts le sont en mode présentiel, c'est-à-dire en classe, et plusieurs sont offerts à distance. Les enseignants proviennent du cégep ou de l'Université Laval. «Ils sont engagés sur la base de leur expérience avec la clientèle adulte, précise Nancy Mill. On recherche ça. Ils sont sensibilisés aux enjeux des adultes, ils connaissent leurs préoccupations. Par exemple, certains des candidats adultes n'ont pas été sur les bancs d'école depuis 15 ans.»
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