
Six des sept chercheurs en ophtalmologie: Stéphanie Proulx, Patrick Rochette, Marc Hébert, Sylvain Guérin, Solange Landreville et Christian Salesse.
— Marie-Christyne Renaud
Selon cette étude, produite par trois professeurs de Toronto, les chercheurs en ophtalmologie de l'Université viennent au 12e rang au chapitre du total des fonds obtenus par les Instituts de recherche en santé du Canada pour la période 2001-2010, soit 3,4 M$. Ils occupent également le 12e rang pour le nombre total d'articles publiés dans les dix revues scientifiques les mieux cotées du domaine (29 papiers) et le 11e rang pour le nombre de fois (540) que leurs travaux ont été cités dans ces prestigieuses publications pendant la même période.
Ces résultats modestes, attribuables en bonne partie au nombre réduit de chercheurs, prennent une autre tournure lorsqu'on les considère sous l'angle de la productivité. Ainsi, en termes de nombre de citations par article publié, les chercheurs de l'Université se classent en 4e position au Canada et au premier rang au Québec avec 18,6. Aux États-Unis, cette performance leur vaudrait le 4e rang, derrière Miami, John Hopkins et Harvard.
Au chapitre des coûts par article publié, les chercheurs de l'Université font beaucoup avec peu, obtenant la 5e place au pays et la 1re place au Québec. Aux États-Unis, cette efficacité leur conférerait le 4e rang. Le scénario se répète pour le coût par citation obtenue: Laval est 2e au Canada, 1re au Québec et elle serait 3e aux États-Unis.
«Avec les fonds que nous recevons, nous parvenons à faire de la recherche de qualité qui est publiée dans les revues scientifiques à haut facteur d'impact et qui est citée régulièrement par la suite», analyse Christian Salesse, directeur de la recherche en ophtalmologie au Département d'ophtalmologie et d'ORL - chirurgie cervicofaciale.
À l'Université Laval, la recherche clinique et fondamentale sur l'œil s'effectue au Laboratoire d'organogénèse expérimentale et à l'Institut universitaire en santé mentale du Québec. Six des sept chercheurs actifs dans ce domaine sont regroupés à l'hôpital du Saint-Sacrement, à proximité du Centre universitaire d'ophtalmologie.
C'est dans ce centre qu'on trouve le plus grand nombre d'ophtalmologistes sous un même toit au Québec, souligne Christian Salesse. Et pour cause puisque les besoins sont énormes. «Chaque année, le centre reçoit 100 000 patients de tout l'Est-du-Québec et du Nouveau-Brunswick. Le regroupement de chercheurs et de médecins au Centre universitaire d'ophtalmologie favorise les interactions et le transfert des connaissances vers la clinique.»