
«Cet avis est un encouragement à mettre en ?uvre un changement dans notre façon même de concevoir et de donner la formation», affirme Éric Philippe.
Le mardi 8 juin, le président de la Commission, Éric Philippe, a déposé l’avis au Conseil universitaire, réuni en séance ordinaire. «Les recommandations montrent la complexité de la vie d’étudiant aujourd’hui et les défis que l’Université a à relever en ce domaine, explique-t-il. Le cheminement des étudiants continue à se diversifier, notamment par les études à temps partiel, par le fait d’avoir des enfants, de travailler à temps partiel et de voyager. Nous avons une adaptation à faire par rapport à cela.»
Les membres de la Commission recommandent d’accorder une attention particulière à l’encadrement pédagogique des cours à distance. Ils proposent aussi la mise sur pied, dans chaque faculté, d’un centre de dépannage et de perfectionnement du français, écrit et oral, et ce, pour les étudiants de tous les cycles.
Cinq pistes d’action
«Les recommandations sont regroupées en cinq pistes d’action complémentaires et interreliées», indique Éric Philippe. Une de ces pistes est l’arrimage des études au marché du travail. Une recommandation va dans le sens d’inclure, dans la formation, des rencontres avec des membres du Service de placement et des représentants du monde du travail. «Bien des étudiants n’imaginent pas le large éventail d’ouvertures professionnelles que leur diplôme leur offre», dit-il.
L’encadrement et le soutien personnalisé des étudiants sont une autre piste d’action proposée. «Les membres de la Commission sont préoccupés par le taux élevé d’abandon en cours d’études, soit plus de 30 % aux premier et deuxième cycles, ainsi que par le nombre important d’étudiants qui présentent, à l’occasion, des problèmes de santé psychologique», souligne Éric Philippe. Selon lui, le directeur de programme joue un rôle de pivot dans cette problématique. «Sa fonction est capitale, soutient-il. C’est lui qui reçoit les premières plaintes des étudiants. Il doit pouvoir détecter les problèmes, connaître les moyens pour bien encadrer les étudiants qui sont en difficulté et pouvoir les diriger vers les services appropriés.»
Au-delà des ajustements institutionnels, l’étudiant doit se prendre en main. «L’Université doit tout faire en ce qui concerne la formation, affirme Éric Philippe, mais la réussite dépend de l’étudiant. Il en est le principal responsable. Cela implique une discipline personnelle, une réflexion sur l’équilibre qu’il doit atteindre entre sa vie personnelle, sa vie familiale et son statut d’étudiant.»
L’avis Les études et la vie étudiante peut être consulté à l’adresse suivante: www.ulaval.ca/sg/greffe/DOC-DIVERS/index.html.