
Des spécialistes aborderont différents sujets liés à la santé, à l'alimentation et aux déterminants sociaux et environnementaux de la santé.
— Karsten Bidstrup / Visit Greenland
L'INQ est un projet piloté par l'Université Laval, l'Université McGill et l'Institut national de la recherche scientifique, en collaboration avec différents partenaires. Son but est de fournir aux gouvernements, aux entreprises et aux communautés concernés les connaissances nécessaires au développement durable du Nord du Québec et de l'Arctique canadien. La santé figure parmi ses principaux axes de recherche avec, notamment, la protection de l'environnement, la formation et les technologies. «La santé étant au coeur d'une communauté durable, l'INQ s'intéresse au développement de connaissances dans ce domaine, ainsi que dans plusieurs autres domaines de la recherche nordique. Il fédère l'ensemble des chercheurs et des centres de recherche à vocation nordique, qui abordent un large éventail de questions», explique Gina Muckle, membre du comité scientifique du Forum.
Chercheuse au Centre Nasivvik pour la santé des Inuits et les changements environnementaux, elle étudie les effets des contaminants environnementaux sur la croissance et la santé mentale des enfants inuits. Depuis plus de 20 ans, ce programme de recherche suit des participants à différentes étapes de leur développement. «On s'intéresse principalement à l'exposition au plomb, au mercure et aux BPC. Chacun de ces contaminants est associé à des effets différents. Par exemple, nous avons été les premiers à démontrer que l'exposition prénatale au mercure favorise l'apparition de problèmes d'hyperactivité et d'impulsivité à l'école primaire», indique Gina Muckle. Les travaux de son équipe ont donné lieu, jusqu'ici, à plus de 70 articles scientifiques. Ils servent aussi de guide au gouvernement canadien pour les négociations entourant la ratification d'une convention internationale sur le mercure.
La chercheuse profitera du Forum Santé Nord pour faire le point sur ses derniers résultats. Comme elle, une vingtaine d'experts, incluant des représentants inuits, cris, innus et naskapis, prendront la parole. Les présentations seront suivies d'une période d'échanges. «Ce forum est une occasion formidable de partage et de mobilisation des connaissances et des savoirs de tous les partenaires de l'INQ, affirme Marie Audette, vice-rectrice adjointe à la recherche et à la création et membre du comité de direction de l'INQ, qui prononcera le mot de bienvenue. Tous ensemble, nous irons plus loin vers l'atteinte d'une société du Nord où la santé et le bien-être sont durables.»
Gina Muckle partage son enthousiasme. «Pour faire de la recherche transdisciplinaire, il faut se rencontrer, ce que permet l'INQ avec ce forum. L'Institut apporte un dynamisme additionnel dans le milieu de la recherche nordique. Il permet aux chercheurs de générer de nouvelles hypothèses de recherche, de progresser dans l'avancement des connaissances et d'être davantage compétitifs à l'échelle internationale.»
Le Forum Santé Nord 2016 sera aussi l'occasion de procéder à l'inauguration de la Chaire de recherche Nasivvik en approches écosystémiques de la santé nordique.
Plus d'information sur le Forum Santé Nord. À lire également: Au service des communautés nordiques.