
Ces observations ont été faites le vendredi 2 mai au pavillon Gene-H.-Kruger par deux équipes de quatre étudiants inscrits à la maîtrise en aménagement du territoire et développement régional. À l’automne 2007 et à l’hiver 2008, ils ont effectué deux études sur la région de Charlevoix dans le cadre de l’essai-laboratoire d’aménagement et de développement. L’essai-laboratoire est une activité de formation pratique de l’École supérieure d’aménagement du territoire et de développement régional (ÉSAD). Vingt autres étudiants, répartis en cinq équipes, ont aussi présenté les résultats de recherches menées sur d’autres aspects de la réalité charlevoisienne.
Jean-François Beaulieu, Mathieu Bilodeau, Nelson Fiallo et Jean-Luc Koutchoro ont conduit une enquête par questionnaire auprès de 264 personnes, en majorité des résidants de la région de Québec. Il en est ressorti que Charlevoix, si elle veut demeurer concurrentielle, doit notamment améliorer le tourisme hivernal et familial. Les recommandations des étudiants ciblent le secteur est de la région. Elles consistent, entre autres, à développer la randonnée en raquettes dans le parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie, ainsi que le patinage sur la rivière Malbaie. On suggère également d’instaurer de l’hébergement dans des lieux isolés du parc régional du Mont Grand-Fonds pour le camping sauvage.
Pour leur part, Alexandre Baillargeon, Béli Abraham Bayala, Nancy Émond et Antoine Verville ont mené une enquête auprès de dix entrepreneurs régionaux en tourisme nature et de plein air et de dix autres en tourisme culturel. Afin de soutenir et de développer le potentiel entrepreneurial touristique, les étudiants proposent la création d’un marché public estival à Baie-Saint-Paul et d’un espace culturel à La Malbaie. Ils recommandent également de mettre sur pied un festival d’été basé sur les contes et légendes de Charlevoix, de cartographier de façon détaillée les circuits de randonnée pédestre et de mettre en valeur les accès au fleuve.
«Il y a vraiment un boum touristique dans cette région», affirme le professeur Mario Carrier, directeur de l’ÉSAD et superviseur des deux équipes qui ont étudié l’industrie touristique de Charlevoix. Selon lui, l’offre d’hébergement est presque passée du simple au double au fil des ans. «Et le nombre de touristes à suivi», dit-il. Le dynamisme de ce qui est devenu le principal secteur économique régional s’observe autant en tourisme culturel qu’en tourisme de nature et de plein air. «Et le potentiel de développement de part et d’autre est exceptionnel», ajoute Mario Carrier.