Vingt-trois étudiants en droit de Laval et de l’Université McGill composaient le comité organisateur du Congrès. Cinq tables rondes étaient au programme sur des thématiques comme l’histoire constitutionnelle canadienne, le fédéralisme asymétrique et la réforme sénatoriale. La dernière table ronde, sur «la camisole de force» que peut représenter la Constitution canadienne, a constitué l’un des temps forts du Congrès, selon Hugo Babos-Marchand. Les panélistes comprenaient notamment Bernard Landry, ancien premier ministre du Québec, Edward Goldenberg, conseiller politique de l’ancien premier ministre du Canada Jean Chrétien, et Jean Allaire, un des fondateurs du parti de l’Action démocratique du Québec. Le premier conférencier a qualifié d’«erreur monstrueuse» la politique de multiculturalisme. Le second a affirmé que le pays fonctionne très bien avec la Constitution actuelle. Et le troisième a enjoint le Canada anglais à être plus réceptif aux demandes du Québec. «Cette table ronde, comme toutes les autres, a donné lieu à un débat d’opinions et d’idées, explique Hugo Babos-Marchand. Ce qu’on a vraiment aimé du Congrès est que tout le monde disait vraiment ce qu’il pensait. Les conférenciers étaient là pour livrer un message, mais aussi par conviction. Il y a eu des commentaires chocs, percutants.»