
Une mine de calcium à ciel ouvert. L’une des épreuves remportées par la délégation de l'Université Laval consistait à concevoir en quatre heures un site minier à ciel ouvert.
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Il y a un an, la délégation de l’Université Laval terminait deuxième au classement général des Jeux miniers canadiens 2020. Cette année, la délégation de l'Université, constituée de seize étudiants, a fait encore mieux se classant au tout premier rang de la compétition qui s’est déroulée en mode virtuel les 19 et 20 février.
«Vingt-quatre épreuves étaient au programme et nos étudiants en ont remporté six», explique le responsable de la délégation et étudiant de quatrième année du baccalauréat coopératif en génie des mines et de la minéralurgie, Anthony Valois. «Au total, poursuit-il, nos étudiants sont montés sur le podium onze fois, terminant deuxièmes à quatre reprises et troisièmes en une occasion.»
Selon l’étudiant, la plupart des épreuves de la compétition avaient un lien avec la réalité de l’industrie minière. «Ce sont des choses pratiques que l’on sera porté à voir une fois sur le marché du travail, soutient-il. En ce sens, les Jeux miniers constituent pour les participants la partie la plus pratique de nos études. C’est une façon de dépasser les cours théoriques et de comprendre les problèmes. Les Jeux permettent aussi de développer notre esprit critique.»
Les trente-et-unièmes Jeux miniers canadiens étaient organisés conjointement par Polytechnique Montréal et l’Université McGill. La compétition a attiré onze universités québécoises et canadiennes.
«Six d’entre nous avaient déjà fait les Jeux l’an passé et les dix autres reviendront vraisemblablement l’an prochain, indique Anthony Valois. L’objectif de la délégation était évidemment de faire mieux que la deuxième place de l’année précédente. Néanmoins, nos attentes étaient modestes, puisque les organisateurs nous ont informés plutôt tard que nous devions trouver quatre membres de plus que ce qui était initialement prévu.»
Les étudiants ont consacré beaucoup de temps à leur préparation dans les mois précédant les Jeux. La motivation était suffisamment élevée pour qu’ils tiennent plusieurs pratiques, chacun de leur côté ou ensemble, en mode virtuel. «Les pratiques, souligne-t-il, consistaient surtout à prendre les épreuves des Jeux des années précédentes et d’essayer de les résoudre au meilleur de nos connaissances et, le cas échéant, d’aller chercher par tous les moyens les connaissances qui nous manquaient. Certains ont suivi des formations personnalisées sur les logiciels que nous allions utiliser, d’autres se sont replongés dans leurs manuels de cours.»
Onze podiums au total
L’une des épreuves remportées par la délégation de l'Université consistait à concevoir un site minier à ciel ouvert. «Les équipes participantes n’avaient que quatre heures pour faire le travail, explique Anthony Valois. Nous avons surtout conçu un design réaliste détaillé pour la mine. Nous avons tenu compte des coûts de construction, du calendrier de production. Nous n’avons pas eu le temps de réfléchir à des extrants comme le prix du métal ou le potentiel économique du projet.»
Selon lui, l’équipe avait l’expertise pour remporter la première place. Un des étudiants avait déjà travaillé dans une mine à ciel ouvert. Deux autres, d’anciens participants aux Jeux miniers, avaient l’expérience d’avoir fait cette épreuve.
Erwan Le Nabec est inscrit lui aussi en quatrième année du baccalauréat coopératif en génie des mines et de la minéralurgie. Il était l’un des deux cocapitaines de la délégation de l’Université Laval. «Nous avons remporté l’épreuve d’AutoCAD, indique-t-il. Les participants devaient dessiner à l’ordinateur un modèle de chantier avec une galerie de mine. Le défi particulier consistait à inclure une dimension de développement durable à ce projet.»
La simulation boursière a également été remportée par la délégation de Université Laval. Dans cette épreuve, les étudiants devaient investir sur le marché boursier réel une somme fictive de 500 000$. «Nous étions autorisés à investir l’argent dans des compagnies minières, ainsi que des compagnies pétrolières et gazières, souligne Anthony Valois. Nous prenions nos décisions à partir de la stratégie d’investissement de ces entreprises et leur résumé d’affaires. Cet exercice a duré trois mois avant la compétition. Nous avons obtenu des gains de 3,6 millions de dollars.»
Deux autres épreuves remportées par la délégation portaient sur l’environnement et sur la sélection d’équipement. La sixième épreuve consistait en un quiz minier.
«L’idée derrière la sélection d’équipement, explique Erwan Le Nabec, consistait à optimiser le choix d’un équipement pour avoir le meilleur rendement possible. Par exemple, une pelle peut porter une certaine quantité de minerai, un camion aussi. Apparier telle pelle avec tel camion nécessite des calculs pour le rendement le plus économique possible, c’est-à-dire perdre le moins de temps dans la vitesse de chargement et de déchargement.»
Pour rappel, la délégation de l’Université Laval a obtenu une deuxième place aux épreuves de forage et dynamitage, de traitement des minerais, de conception d’une mine souterraine et de ventilation minière. Elle a aussi terminé troisième à l’épreuve de la mécanique des roches et de la géotechnique de surface.

Quelques-uns des seize étudiants formant la délégation UL. Beaucoup de temps a été consacré à la préparation dans les mois précédant les Jeux. Plusieurs pratiques en mode virtuel, chacun de leur côté ou ensemble, ont eu lieu.

La délégation de l’Université Laval a obtenu une deuxième place à l’épreuve de conception d’une mine souterraine.
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