Ces observations font partie d’une série de recommandations regroupées sous 12 grands principes et contenues dans le rapport du Groupe de travail sur la gouvernance des universités du Québec. Ce rapport a été rendu public le mardi 18 septembre par l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP). L’IGOPP est une entité conjointe de HEC Montréal et de l’École de gestion John-Molson de l’Université Concordia. Les 10 membres du Groupe de travail n’agissaient qu’à titre de personnes-ressources. Ils comprenaient pour la plupart des recteurs d’université et des présidents de conseil d’administration de diverses universités au Québec, dont Richard Drouin, président du conseil d’administration de l’Université Laval. Leur mandat a consisté à examiner les pratiques actuelles et les enjeux de gouvernance propres aux universités, puis à formuler des solutions concrètes pour résoudre ces enjeux.
«Les membres du Groupe de travail ne croyaient pas que toutes les mesures puissent être nécessairement mises en place en même temps, indique Richard Drouin. Il s’agit plutôt d’un processus d’amélioration en continu. Et ce processus doit tenir compte du caractère propre de chaque institution. Par exemple, un débat a déjà eu lieu en 2005 à l’Université Laval pour rendre plus efficace la procédure d’élection du recteur.»
Sur les 19 universités étudiées, la taille moyenne des conseils d’administration se situe autour de 20 membres. Or, des études démontrent qu’un conseil perd rapidement de son efficacité au-delà de 15 membres. À Laval, le conseil compte 25 membres. «Pourrait-il descendre à 20?, s’interroge Richard Drouin. C’est une bonne question. Il faut par ailleurs toujours garder à l’esprit d’avoir une majorité de membres indépendants, ne serait-ce qu’un ou deux. Le conseil compte actuellement 12 indépendants, soit presque la moitié du conseil. L’Université est déjà passablement à l’avant-garde sur ce chapitre.»
Le Groupe de travail affirme également qu’une bonne gouvernance doit comporter une reddition de comptes complète, facile à comprendre et transparente. Pour cela, un conseil d’administration doit pouvoir s’appuyer sur un certain nombre d’indicateurs, notamment pour pouvoir apprécier la qualité de l’enseignement. «La volonté du recteur Denis Brière de vouloir implanter un tableau de bord de gestion cadre très bien avec notre recommandation», souligne Richard Drouin.
On peut consulter le rapport sur la gouvernance des universités québécoises à l’adresse suivante: www.igopp.org.