23 novembre 2020
Pour tout connaître sur les meilleurs outils pédagogiques numériques en développement durable
Depuis quelques semaines, le site de la Bibliothèque accueille un tout nouveau répertoire de ressources éducatives numériques sur une panoplie de sujets associés au développement durable
Lorsqu’au printemps dernier, professeurs et chargés de cours ont dû modifier subitement les modalités d’enseignement et d’évaluation pour s’adapter à l’enseignement à distance, plusieurs se sont mis en quête de ressources éducatives numériques (REN) fiables et de grande qualité. Devant ce mouvement général, l’Institut EDS a décidé de simplifier un peu la tâche de ceux et celles qui donnent un cours touchant à un aspect du développement durable (DD). En collaboration avec le Vice-rectorat aux affaires externes, internationales et à la santé (VRAEIS) et la Bibliothèque, il a créé pendant l’été un répertoire regroupant les meilleurs outils numériques dans le domaine: la Sélection des REN en DD.
«À l’origine, le projet ciblait une clientèle bien précise: le corps enseignant de l’Université Laval dans le domaine du DD. On souhaitait aider nos professeurs et nos chargés de cours à s’adapter aux nouvelles façons d’enseigner dans un contexte de pandémie et à modifier rapidement le contenu des cours de l’automne grâce à des outils numériques déjà existants», explique Daniel Forget, coordonnateur d’opérations et membre de l’équipe DD du VRAEIS.
Dès le début du mois de juin, Daniel Forget, épaulé dans sa tâche par l’étudiante au baccalauréat en géographie Mathilde Giguère, a contacté plus d’une centaine d’entreprises, de fondations et d’autres organismes publics et privés afin de savoir s’ils ont produit des REN et s’ils souhaitaient collaborer au projet. «La réponse de la communauté a été excellente. Les organisations étaient enchantées de pouvoir contribuer à notre répertoire et elles se disaient heureuses de la vitrine qu’on leur offrait», indique Daniel Forget. Puis, les propositions de contributions ont été soumises au bibliothécaire-conseil Joë Bouchard, qui devait déterminer la nature, le caractère éducatif et la pertinence des diverses ressources numériques. Vers la fin de l’été, une banque de REN en DD faisait son apparition sur le site de la Bibliothèque.
Parmi les organismes qui figurent à la Sélection, on retrouve tout autant des groupes locaux, comme Vivre en ville ou le Regroupement des organismes de bassins versants du Québec, que de grandes institutions internationales, comme la SDG Academy Library, une initiative de l’ONU. «Nous trouvions important de nous intéresser à tous les aspects du DD, autant au Québec qu’à l’étranger», ajoute le coordonnateur. C’est pourquoi la Sélection des REN en DD comprend notamment des contributions de l’Université virtuelle environnement et développement durable (une initiative du gouvernement français), de Climate Interactive (un groupe affilié au MIT), du Conseil patronal de l’environnement du Québec, de Recyc-Québec, de l’INSPQ et de la Fondation de la faune du Québec. Étant donné que des cours en DD sont offerts dans un grand nombre de programmes à l’Université Laval, le répertoire devait refléter cette réalité multidisciplinaire.
Visiblement, cette condition a été bien remplie puisque des enseignants de diverses facultés ont trouvé dans le répertoire des ressources appropriées à leur matière. C’est le cas entre autres de Louis-Étienne Pigeon, diplômé d’un doctorat en philosophie qui enseigne l’éthique environnementale et la philosophie du développement durable à la Faculté des sciences et de génie. «Cette ressource est exceptionnelle, affirme-t-il. On y trouve une grande variété de documents pertinents et cela permet une vue d'ensemble des travaux d'actualité en matière de DD.» Même son de cloche du côté de la professeure Valériane Champagne St-Arnaud, de la Faculté d’administration, qui donne des cours de marketing responsable. «J’ai repéré dans cette banque des exemples très détaillés d’organisations adoptant des pratiques écoresponsables. J’y ai aussi trouvé des vidéos et des capsules audio qui permettent d’aborder différemment la matière présentée aux étudiants et étudiantes», témoigne-t-elle.
De fil en aiguille, l’équipe qui a monté la Sélection s'est bien rendu compte que le répertoire se révèlait un outil intéressant pas seulement pour la clientèle ciblée au départ, mais aussi pour des publics variés. Regroupant aussi bien des capsules vidéo, des banques d’images, des cours en ligne (MOOC), des balados, des webinaires, des guides et des fiches, des exercices pédagogiques, des ateliers et des jeux de rôle, la Sélection REN en DD peut plaire autant aux spécialistes qu’au grand public. «Une partie du contenu du répertoire s’adresse notamment aux jeunes. Une section est d’ailleurs consacrée aux ressources utiles pour l’enseignement primaire et secondaire. Les étudiants de la Faculté des sciences de l’éducation peuvent donc y trouver, eux aussi, leur compte», remarque Daniel Forget.
La Sélection est appelée à grandir et à être mise à jour. D’ailleurs, la prochaine étape est d’y intégrer des contenus produits à l’Université. «Pour l’instant, précise Daniel Forget, il y a peu de contributions de chercheurs d’ici. Étant donné qu’au départ, on cherchait à aider nos profs, il aurait été ironique de leur demander de contribuer au répertoire. Cependant, maintenant que la première cible a été atteinte, nous avons l’intention d’enrichir l’outil avec, entre autres, des REN produites par des membres de la communauté universitaire.» À la fin de la liste des REN de la Sélection se trouve d’ailleurs un hyperlien pour suggérer l’ajout d’une ressource.
De ce projet qui, au départ, était une simple réponse ciblée à un problème créé par la pandémie, Daniel Forget retient surtout le caractère universel des ressources et les belles valeurs qui ont été prônées dans la mise sur pied de la banque. « La Sélection découle d’un formidable travail de collaboration entre des unités de l’Université et également avec des organismes extérieurs. Le confinement n’a pas mis fin aux notions de partage et d’ouverture. Au contraire! Les organisations avaient le désir de partager leurs ressources pour le plus grand bénéfice de tous. Selon moi, la force collective est la plus belle solution pour faire face à la crise sanitaire ainsi qu’à la crise sociale et économique qui suivra», conclut-il.