
Orateur passionné, Bernard Voyer n'a pas eu de mal à transmettre sa motivation aux participants du colloque.
— Marc Robitaille
Pour Bernard Voyer, conférencier et motivateur bien connu, l'éducation doit figurer parmi les priorités de tout un chacun. C'est pourquoi il tenait à participer à ce colloque. «Le jeune que vous voyez entrer à l'école secondaire chaque matin sera peut-être celui qui vous soignera dans 15 ans. Il sera peut-être l'architecte qui construira votre maison. Il faut se demander, dès maintenant, quel genre d'université on lui prépare», a-t-il souligné au Fil en marge de l'événement.
Explorateur et alpiniste, Bernard Voyer a parcouru le monde pendant plus de trente ans. Entre autres exploits, il a rejoint le pôle Nord et le pôle Sud, a gravi le mont Everest et a escaladé le plus haut sommet de chacun des continents. Au fil de ses voyages, il a pu observer de près la fragilité de la planète. Par conséquent, il a réfléchi longuement à l'importance des universités pour répondre aux problèmes de l'environnement. «L'acidification des océans et l'albédo des nuages, par exemple, sont des domaines de recherche qui sont appelés à changer énormément. Les universités doivent faire preuve d'innovation. Elles doivent prévoir être un pas en avant pour former les gens sur ce qui s'en vient. Avec des structures comme le Centre d'études nordiques et ArcticNet, l'Université Laval est très bien placée pour le faire.»
Photos et anecdotes de voyage à l'appui, sa conférence a été l'occasion de promouvoir l'importance de la détermination. Avec l'enthousiasme qu'on lui connaît, l'explorateur a insisté sur la force de la coopération pour atteindre un objectif. «Il y a des liens très directs à faire entre mon parcours et n'importe quel grand défi à venir. L'éducation supérieure de demain est un sommet à atteindre. Une telle entreprise ne se réalise pas seul, mais bien en équipe.»
Parmi les autres invités du colloque se trouvaient Nicolas Lavallée, président de l'Union étudiante du Québec, Élyse Tremblay-Longchamps, vice-présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec, et Pier-André Bouchard St-Amand, économiste. Johanne Jean, rectrice de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, Martin Maltais, président du comité sur le financement des universités, Clément Lemelin, économiste, et Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du Conseil du patronat du Québec, étaient également réuni pour une table ronde sur les répercussions sociétales de l'enseignement supérieur.
Présent avec le nouveau président de la CADEUL, Samuel Rouette-Fiset, le recteur Denis Brière a profité du mot d'ouverture pour féliciter cette association qui «au cours des dernières années, a fait preuve d'un leadership remarquable en proposant des solutions novatrices au sous-financement et au ''dé-financement'' chronique de nos cégeps et universités.» Le colloque s'est clos avec une conférence de la présidente sortante de la CADEUL, Vanessa Parent, et du vice-recteur exécutif et au développement de l'Université, Éric Bauce.
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