
Les 12 agents de développement international et les 2 accompagnateurs de la mission en Corée du Sud. Marie-Joël Bergeron-Savard est quatrième à partir de la gauche.
— Missions commerciales
Marie-Joël Bergeron-Savard est revenue enchantée de son séjour de trois semaines, au mois de mai, en Corée du Sud, dans le cadre des missions commerciales de l'Université Laval. Celle qui termine un microprogramme de deuxième cycle en administration des affaires – gestion internationale a représenté une entreprise de Boucherville, le fabricant de produits naturels et de suppléments nutritionnels Wampole. En tout, 12 étudiantes et étudiants formaient la délégation québécoise au «pays du matin calme». Deux coordonnateurs étudiants les accompagnaient.
La Corée du Sud compte 50 millions d'habitants et la moitié vit dans la région métropolitaine de la capitale Séoul. Durant sa mission, Marie-Joël Bergeron-Savard s'est rendue dans une dizaine de magasins à grande surface, magasins de santé et pharmacies. «Je voulais voir comment étaient le marketing et les prix des produits de santé sur le marché coréen, explique-t-elle. Je voulais savoir si les produits de Wampole étaient concurrentiels et comment ils pouvaient se différencier.»
L'étudiante a également visité 12 entreprises qu'elle avait contactées avant son départ du Canada. Onze d'entre elles avaient déjà fait affaire avec des compagnies canadiennes puisque le Canada est reconnu pour ses produits de santé naturels de grande qualité. Les échanges se sont déroulés en anglais. Les interlocuteurs qui avaient de la difficulté avec cette langue étaient accompagnés d'un interprète. Dans la dernière semaine de son séjour, Marie-Joël Bergeron-Savard a visité de nouveau les entreprises les plus intéressantes, cette fois avec le directeur général de Wampole.
«Mon bilan est très positif, dit-elle. Les distributeurs les plus intéressants ont reçu des échantillons pour qu'ils fassent des études de marché de leur côté, en plus de vérifier si tous les ingrédients sont acceptés, puisque les normes diffèrent. Si tout se déroule comme prévu, il devrait y avoir des produits Wampole sur le marché coréen au cours de la prochaine année.»
Au total, 42 étudiantes et étudiants ont pris part, ce printemps, aux missions qui se sont déroulées en Corée du Sud, en Inde et au Mexique. Ces agents de développement étudient, entre autres, en administration, en études internationales, en génie et en service social.
Le but des missions commerciales consiste à aider les entreprises québécoises à explorer à peu de frais de nouveaux marchés. Elles offrent un service professionnel, sur mesure et à prix très concurrentiel. La formation spéciale suivie par les étudiants s'étale sur neuf mois.
Cette année, les missions célèbrent leurs vingt ans d'existence. Durant cette longue période, plus de 600 étudiants ont représenté un nombre équivalent d'entreprises québécoises dans 18 pays sur 4 continents. Le Mexique, le Chili et l'Inde viennent en tête avec cinq visites chacun. Des PME, mais aussi des entreprises en démarrage et de grandes sociétés ont été représentées.
«Plusieurs raisons expliquent pourquoi nous sommes allés cinq fois au Mexique, indique André Gascon, professeur au Département d'opérations et systèmes de décision et responsable pédagogique des missions commerciales. Ce pays n'est pas très loin et l'espagnol est une langue proche du français. De plus, le Mexique a signé l'Accord de libre-échange nord-américain, ce qui facilite les relations d'affaires.»
Il y a quelques semaines, André Gascon et Geneviève Marcotte, la directrice des missions commerciales, participaient sur le campus à une soirée retrouvailles soulignant les 20 ans des missions. À cette occasion, ils ont annoncé la signature d'une entente de collaboration officialisant la mise en place d'un programme de missions commerciales à l'Université de Monterrey, au Mexique. «Nous sommes en train d'exporter notre concept, affirme le professeur. Nous les accompagnons dans la mise en place du programme. L'an prochain, des étudiants mexicains pourront réaliser une mission commerciale au Québec. Notre rêve est de créer un réseau international.»
Depuis deux ans, les entreprises clientes évaluent le travail de leur représentant étudiant. Selon André Gascon, les évaluations sont en général très positives. On apprécie notamment le professionnalisme des étudiants. «Il n'est pas rare, dit-il, qu'un étudiant soit engagé par l'entreprise à son retour de mission. C'est arrivé dans au moins cinq cas ce printemps. Et toujours en lien avec le commerce international.»