«Certains étudiants disent qu’il ne sert à rien de prendre du temps pour évaluer les cours puisque qu’ils soutiennent ne pas voir d’amélioration dans l’enseignement du professeur à la suite des évaluations, a expliqué Sawsen Lakhal. Ils perçoivent également l’évaluation en ligne comme étant moins confidentielle que le mode papier. D’autres encore trouvent le questionnaire en ligne trop long à remplir.» Pour motiver les étudiants à évaluer les cours, les responsables de l’évaluation de la Faculté ont distribué des dépliants et affichettes vantant les mérites de l’évaluation de l’enseignement en ligne: sécurité et confidentialité, économie de temps, d’argent et de papier, facilité d’accès et rapidité dans la production des rapports d’évaluation. Des étudiants ont visité des classes, rappelant à leurs pairs l’importance de l’évaluation de l’enseignement pour accroître la qualité de la formation. Pour en savoir davantage sur les habitudes des étudiants, on a analysé le mode d’évaluation choisi librement par quelque 8 880 répondants, de l’automne 2003 à l’hiver 2006, et ce, pour 318 cours. Résultats: 53 % des personnes ont procédé à l’évaluation des cours en ligne, tandis que 78 % l’ont fait sur papier. Selon Sawsen Lakhal, la pression des pairs expliquerait la raison pour laquelle les étudiants ont été plus nombreux à remplir le questionnaire papier, distribué en classe au vu et au su de tout le monde, alors que ce type de pression est à peu près nulle dans le cas de l’évaluation en ligne, qui se fait dans l’intimité.
Parmi diverses solutions visant à augmenter le taux de participation figure la nécessité d’impliquer les enseignants dans le processus d’évaluation, note Sawsen Lakhal. «Les enseignants doivent montrer qu’ils attachent de l’importance à l’opinion des étudiants, affirme-t-elle. Cela dit, on pourrait permettre aux étudiants de remplir leurs évaluations à la mi-session plutôt qu’à la fin de la session, puisqu’ils sont souvent débordés dans les dernières semaines de cours. Mais le plus important consiste à les convaincre qu’ils ont un rôle à jouer dans l’amélioration de l’enseignement.»