
L'Opéra-palette s'inscrit dans les concepts de développement durable et de virage vert très en vogue actuellement en architecture contemporaine.
Aux yeux de Jacques Plante, qui a déjà réalisé plusieurs salles de spectacle comme la Caserne Dalhousie, la TOHU et plus récemment le Palais Montcalm, la simple palette de manutention peut devenir aussi bien un matériau de construction pour bâtir un espace accueillant une production d’opéra qu’un objet de mise en scène ou même de mise en lumière si les projecteurs l’éclairent de l’intérieur. «On pourrait créer un concept unique, celui de l’Opéra-palette dans la cour intérieure qui n’a jamais été utilisée pour des spectacles, imagine l’architecte. Déjà, on dispose des loges et des salles de répétition du Conservatoire de musique.» Composé de quelque 3 500 palettes disposées de façon verticale ou horizontale, son projet décline cet objet sous toutes ses formes, en jouant sur les effets de profondeur, les textures, les éclairages. L’Opéra-palette pourrait accueillir un peu plus de 500 spectateurs qui prendraient place sur des gradins pour assister à un spectacle dans un décor de palettes. Les musiciens se trouveraient juste sous une scène surélevée, histoire de sortir de la fosse d’orchestre habituelle, tandis que la voix des chanteurs sortirait parfois à travers les claies en bois éclairées de l’intérieur ou de l’extérieur. Ce concept, encore en élaboration, intéresse l’Opéra de Québec qui lancera à l’été 2011 le premier festival d’opéra à Québec.
Changement de décor à 14 h avec Kevin Dubois, un étudiant à la maîtrise en littératures, arts de la scène et de l’écran, qui présente Une forme tombée du ciel. Face à un castelet électronique, les spectateurs prendront conscience de l’intérêt du projecteur vidéo comme source de lumière. Grâce à cet outil, l’éclairagiste dispose d’une gamme beaucoup plus riche de lumières et de textures, et peut plus facilement cibler les parties de l’objet à éclairer. Danielle Chapleau, étudiante au doctorat sur mesure en arts visuels et arts de la scène, présente à 15 h au studio 3 son objet pictural augmenté. Il s’agit pour cette danseuse de jouer avec la peinture projetée sur le corps pour enfin sortir de la bidimensionalité en se servant de la texture, des déclinaisons chromatiques et de la chorégraphie.
Une démarche qui se rapproche un peu de celle d’Émilie Matz-Khum. Cette étudiante au doctorat en littérature, arts de la scène et de l’écran propose à 17 h au studio 1 une performance en danse vidéo et arts visuels intitulée J’ai 15 ans de naissance. La performance de son interprète Agathe Dumont, qui sert parfois d’écran à du texte, offre un regard sur le génocide du Rwanda en 1994. Une heure avant, à 16 h, Odré Simard, étudiante à la maîtrise en littérature, arts de la scène et de l’écran, se lance dans le métissage danse-théâtre en se penchant sur le potentiel théâtral du Butô. Enfin, à 20 h 30, place à l’EXPOlab du LAMIC avec Bai He, ou Grue blanche, un acte théâtral de Valérie Lafleur, étudiante à la maîtrise en littérature et arts de la scène et de l’écran, inspiré du Qi Gong, cet art oriental basé sur la maîtrise de l’énergie vitale.