
Éric Bauce: «Produire un budget équilibré pour la période 2009-2010 a représenté un exercice budgétaire assez acrobatique».
«Le budget sera équilibré, affirme Éric Bauce, vice-recteur exécutif et au développement, à l’administration et aux finances. Les 4 M$ de différence seront des allocations budgétaires additionnelles versées par l’Université, notamment pour des projets visant la gestion des effectifs étudiants et pour couvrir, pour l’exercice 2009-2010 et à hauteur de 3 M$, le déficit de capitalisation possible du régime de retraite des employés. Cet impact négatif a été causé par l’importante baisse des marchés boursiers.»
Les membres du Conseil d’administration, réunis en séance ordinaire le mercredi 20 mai, ont adopté le budget de fonctionnement et le budget d’investissement 2009-2010 déposés par le vice-recteur exécutif et au développement, à l’administration et aux finances. Ces documents avaient reçu un avis favorable du Conseil universitaire lors de la séance du 12 mai.
Un exercice ardu
Selon Éric Bauce, l’atteinte de l’équilibre budgétaire a été un exercice qui a demandé des efforts importants des facultés et des services de façon à maintenir la qualité de la formation, tout en assurant la santé financière de l’institution. «Le budget 2009-2010 s’inscrit dans un contexte où les gouvernements n’ont pas réinvesti dans l’éducation postsecondaire comme ils l’avaient fait pour 2008-2009, explique-t-il. Cette situation nous oblige à faire une compression de 1 % dans les budgets des facultés et des services, soit 2,2 M$. La subvention de 363,1 M$ du MELS n’étant indexée qu’à hauteur de 1,6 %, c’est entre 16 M$ et 18 M$ que nous devons aller chercher chaque année pour couvrir les augmentations de coût de système qui se chiffrent à environ 5 % par année.»
Le nouveau budget tient compte d’une prévision de croissance de 0,6 % de l’effectif étudiant. Pour l’année 2009-2010, le Ministère autorise une augmentation de 25 $, pour deux sessions et par étudiant, des frais institutionnels obligatoires autres que les droits de scolarité. Laval a fixé l’augmentation à 23 $.
Dans la colonne des dépenses, la répartition se lit comme suit: 322,3 M$ à l’enseignement régulier et à la recherche libre, 133,9 M$ au soutien à l’enseignement et à la recherche, 12,6 M$ à la recherche, et 3,5 M$ au service de la dette.
Quant au budget d’investissement 2009-2010, il devrait s’élever à 39,8 M$. De cette somme, 32,8 M$ seront affectés aux réaménagements et aux rénovations, 2,2 M$ iront au mobilier et aux équipements et 4,7 M$ seront consacrés au développement des systèmes d’information. «40 M$ est le montant que nous devrions investir en temps normal pour le maintien de nos infrastructures, soutient le vice-recteur. La valeur de notre parc immobilier s’élève à 1,4 G$.»
Selon Éric Bauce, l’équilibre budgétaire permet d’assurer la santé financière et la capacité de développement de l’Université. «Il permet également d’éviter de se mettre en plan de compression du MELS, ajoute-t-il. Nous pouvons donc faire collectivement nos choix plutôt que se les faire imposer.» Le vice-recteur rappelle que certaines universités québécoises, comme l’Université de Montréal, ont déjà annoncé publiquement des déficits prévus importants, de même que des gels complets d’embauche. «Lors de la reprise de l’économie, affirme-t-il, Laval sera mieux positionnée que ses concurrentes ayant fait un déficit pour attirer des étudiants, engager des professeurs et attirer des partenaires et des investissements.»