La rectrice de l’Université Laval, Sophie D’Amours, estime que l’enseignement supérieur aura de grands défis à relever dans un monde postpandémique. Mais elle reste positive quant à l’avenir des universités québécoises, car elles sont bien ancrées dans leur milieu et produisent des recherches scientifiques de haute qualité.
«La recherche, c’est le nerf de la guerre», a exprimé Sophie D’Amours le mardi 21 septembre, lors d’une table ronde organisée par le journal Le Devoir, à laquelle étaient également conviés Mylène Drouin, directrice de la santé publique de Montréal, Colleen Thorpe, directrice générale d’Équiterre, Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et Sophie Prégent, présidente de l’Union des artistes.
Ces leaders provenant d’horizons divers ont raconté comment la pandémie avait affecté leurs secteurs d’activités et comment ces milieux sont en train de se transformer.
Sophie D’Amours a fait valoir que le Québec est doté d’excellentes équipes de recherche fondamentale et appliquée, qui changent les choses en ces temps de pandémie. «On est chanceux, il faut protéger ça», a-t-elle soutenu.
La rectrice a expliqué que l’Université Laval, qui était déjà «championne en technopédagogie avant la pandémie», a développé encore davantage son savoir-faire, afin que les outils numériques puissent être utilisés à bon escient et permettent un apprentissage encore plus dynamique et humain, que ce soit en classe ou à distance.
La compétition des différentes universités en ligne et le défi de prendre soin de la santé mentale des étudiantes et étudiants font dire à Sophie D’Amours que les universités ne sont «pas sorties de l’auberge» et qu’il faudra à l’avenir qu'elles soient très agiles et à l’écoute des divers besoins exprimés.
Quand l’animateur de la table ronde, le journaliste Matthieu Dugal, lui a demandé ce qui lui donnait espoir, la rectrice a répondu «la jeunesse». Elle est convaincue que la génération montante, très sensible à la lutte contre les changements climatiques, aura envie de contribuer de façon importante au bien-être de la société et aura les outils pour le faire.
Lire l’article du journal Le Devoir consacré à la conférence