11 octobre 2006
L'enseignement en santé se décloisonne
La transformation du pavillon Vandry permettra d’aménager un vaste complexe intégré de formation en sciences de la santé. L’endroit constituera un milieu de vie dynamique et chaleureux, axé sur le partage des expériences et le travail en collaboration.

La première phase des travaux visant à transformer le pavillon Ferdinand-Vandry en un vaste complexe intégré de formation en sciences de la santé a pris fin à la mi-septembre. Ce projet de 67,5 millions de dollars, appelé Projet Santé, a démarré en mai dernier. À terme, il permettra le regroupement au même endroit de trois facultés, Médecine, Sciences infirmières et Pharmacie, dans le cadre d’une nouvelle approche de formation axée sur la collaboration interprofessionnelle.
La phase 1 des travaux a vu la démolition de l’aile ouest du pavillon ainsi que le creusage d’une excavation de l’ordre de 165 mètres de long par 27 mètres de large. La phase 2, qui commencera cet automne, se poursuivra jusqu’en 2010. Elle consistera en l’agrandissement, le réaménagement et la rénovation du pavillon. Le nouvel ensemble, qui aura presque le double de la superficie actuelle, présentera plus de 18 000 mètres carrés de superficie nette. Les deux tiers seront constitués d’espaces communs, dans l’esprit de la nouvelle philosophie d’enseignement qui sera mise de l’avant à cet endroit. Les espaces communs comprendront notamment des salles d’enseignement, des laboratoires d’apprentissage et des infrastructures de soutien à l’enseignement. On prévoit que le pavillon sera pleinement opérationnel à l’automne 2010.
Le nouveau complexe offrira un véritable milieu de vie, dynamique et chaleureux. Dans ces lieux conçus pour favoriser le partage des expériences et le travail en collaboration, l’apport de lumière naturelle sera optimisé. «Un grand pourcentage des quelque 400 bureaux et salles de réunion prévus pourra bénéficier de lumière directe ou indirecte grâce à la présence de deux atriums et d’une cour extérieure», indique Régis Morasse, chef de la Division des aménagements et des locaux au Service des immeubles.
Développer des compétences liées à la pratique interprofessionnelle
Le Projet Santé permettra d’accueillir un plus grand nombre d’étudiants, donc d’accroître l’effectif des professionnels de la santé. Il reflétera aussi la volonté de la direction de l’Université de donner un nouveau visage à la formation en ce domaine afin de mieux préparer les futurs diplômés à exercer leur profession dans un esprit de pratique collaborative.
Il faut rappeler que de nombreux changements confrontent ce secteur. Les soins et traitements dispensés en mode ambulatoire, le nombre croissant de personnes qui vivent avec une maladie chronique et l’émergence de nouvelles maladies transmissibles sont des exemples de changements qui, dans leur ensemble, influencent la manière de dispenser les soins et de répondre aux besoins. «Dans ce contexte, l’équipe professionnelle interdisciplinaire apparaît comme l’outil par excellence pour dispenser des soins complexes et intégrés», affirme Linda Lepage, adjointe au vice-recteur exécutif pour le Projet Santé et ex-doyenne de la Faculté des sciences infirmières.
Depuis février dernier, Linda Lepage préside un comité pédagogique sur la formation initiale en sciences de la santé. «La nouvelle philosophie d’enseignement est déjà en marche, dit-elle. Trois activités de formation sur l’initiation aux fondements théoriques et pratiques de la collaboration interprofessionnelle centrée sur la personne seront offertes à compter de l’hiver 2007. Un nouveau sigle de cours pourrait être créé pour refléter la dimension interprofessionnelle de la formation.»
Environ 4 000 étudiantes et étudiants des trois cycles d’enseignement inscrits en médecine, sciences infirmières et pharmacie devraient fréquenter le nouveau pavillon Ferdinand-Vandry en 2009-2010. S’ajouteront, lors de certaines activités, ceux et celles qui seront inscrits aux programmes de kinésiologie, de médecine dentaire, de nutrition et de service social. Le pavillon accueillera aussi de nombreux professionnels de la santé en développement professionnel continu. Diverses activités de formation à distance leur seront offertes au moyen du réseau de la télésanté, d’Internet et de la visioconférence.
Le Projet Santé a déjà obtenu 75 % de son financement, soit 50,6 millions de dollars. De cette somme, 46,4 millions proviennent du gouvernement du Québec. Une campagne de sollicitation, qui débutera cet automne, aura pour objectif d’aller chercher les sommes manquantes. «La campagne s’adressera à des entreprises, des fondations et des individus», souligne David Armour, conseiller principal, Développement des sciences de la santé à la Fondation de l’Université Laval.