
Invitée par la Chambre de commerce et d'industrie de Québec, la rectrice a présenté sa vision du développement économique de la région.
— Marc Robitaille
La rectrice en a profité pour rappeler à quel point l'Université et la communauté des affaires sont liées. D'entrée de jeu, elle a demandé combien de personnes dans l'assistance avaient reçu un diplôme de l'Université Laval. Devant le nombre important de mains levées, elle a lancé: «Dans la région de Québec, un employé sur quatre est diplômé de l'Université Laval. Quand ça ne va pas bien dans la région, ça ne va pas bien à l'Université, et vice-versa. Au fil des ans, nous avons contribué à beaucoup de transformations dans la région, et nous allons continuer de le faire.»
Parmi les grands enjeux qui touchent l'économie, la rectrice a cité celui de la révolution technologique. À cet égard, l'Université forme une main-d'œuvre dans plusieurs secteurs de pointe, notamment grâce à l'Unité mixte de recherche en sciences urbaines, au Centre de recherche en données massives et au Centre d'optique, photonique et laser, qu'elle a présentés brièvement. «La révolution technologique bouleversera nos univers. L'intelligence artificielle, la robotique avancée, l'Internet des objets et les données massives feront disparaître des métiers et en modifieront d'autres de façon importante. Avec ce genre de vague technologique vient chaque fois une redistribution du pouvoir économique. Les collectivités qui ont du succès sont celles qui acquièrent une maîtrise des nouvelles technologies», a-t-elle soutenu.
Pour Sophie D'Amours, il est essentiel d'ancrer les étudiants dans le milieu économique. C'est pour cela que l'Université leur offre un environnement propice à l'entrepreneuriat, entre autres avec des initiatives comme Entrepreneuriat Laval. Elle a aussi ajouté que l'établissement doit leur proposer des formations qui répondent à leurs attentes envers le numérique. «La génération «Millenium» est née avec Internet. 74% des jeunes croient, avec raison, que la technologie simplifie leur vie. 99% de nos étudiants possèdent un appareil connecté et 6 sur 10 en ont 3. Cette génération a compris que son expérience universitaire doit comprendre des rencontres à la fois humaines et technologiques pour augmenter ses connaissances et ses compétences.»
La conférencière a enfin insisté sur l'importance pour l'Université et pour les entreprises à court de main-d'œuvre d'attirer des étudiants de l'étranger. «Le taux de rétention des immigrants de la ville de Québec est de seulement 6,7%. Nous devons intensifier nos efforts pour que les étudiants internationaux arrivent en plus grand nombre et pour leur donner des stages et des occasions d'intégrer le marché du travail», a-t-elle conclu, invitant les entreprises à faire équipe avec l'Université pour aider «la nouvelle génération à aller au bout de ses ambitions».

Sophie D'Amours entourée d'André Drolet, député de Jean-Lesage, et de Sébastien Proulx, ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, lors d'un point de presse en marge de la conférence.
Photo: Marc Robitaille

Sophie D'Amours, Sébastien Proulx et Jacques Topping, président du conseil d'administration de la Chambre de commerce et d'industrie de Québec.
Photo: Marc Robitaille