
Selon elle, intégrer les mesures énumérées ci-haut représente des changements de comportement qui ne coûtent rien, mais qui peuvent faire une réelle différence. «Un balayage du réseau du campus indique que près du tiers des 5 000 ordinateurs personnels restent ouverts le soir et les fins de semaine, souligne-t-elle. Annuellement, cela représenterait un gaspillage d’énergie de l’ordre de 1,5 M de kWh, soit le tiers de la consommation annuelle d’énergie du complexe Desjardins-Pollack.»
Le plan d’action institutionnel de développement durable prévoit le lancement, chaque année, d’un défi à la communauté universitaire sur un enjeu de développement durable. Les participants au Défi Énergie sont invités à adopter l’une ou l’autre, ou bien l’ensemble des mesures proposées. Un outil de sondage Web leur permettra chaque semaine d’enregistrer leur performance et de mesurer leur implication. «La personne pourra, par exemple, inscrire au terme de la semaine si elle a éteint la lumière chaque soir avant son départ», explique Claudie Tremblay. À la fin du mois, des prix de participation seront attribués par tirage au sort. Autre volet au Défi: les participants qui soumettront une proposition d’action novatrice visant à économiser l’énergie sur le campus courront la chance de gagner un bon d’achat d’une valeur de 1 000 $. Pour plus d’information: www.defienergie.ulaval.ca.
Le plan d’intervention
Le Défi Énergie s’inscrit, à sa façon, dans le plan d’intervention en efficacité énergétique de l’Université. Ce plan quinquennal de plus de 12 M$ vise, d’ici 2012, une économie d’énergie annuelle potentielle estimée à environ 3 M$ pour un ensemble de 20 bâtiments. Les interventions portent sur la consommation liée au chauffage, la climatisation et la ventilation.
Jusqu’à présent, sept bâtiments ont fait l’objet d’une analyse et de modifications. Ce sont le PEPS (le bâtiment en général, ainsi que les deux patinoires) et l’Envirotron, de même que les pavillons Ferdinand-Vandry, Félix-Antoine-Savard, Abitibi-Price, Alphonse-Marie-Parent et Ernest-Lemieux. Depuis l’automne 2009, un nouveau système de production de chaleur et d’eau réfrigérée dessert le PEPS. Ce système, installé au coût de 1,5 M$, comprend deux pompes thermiques d’une puissance individuelle de 420 kW. Des contrôles électroniques ont également été installés dans chacune des pièces du bâtiment. «Ces contrôles, parce qu’ils permettent un suivi à distance, favorisent une meilleure gestion de l’énergie, précise Marc Fontaine, chef de la division bâtiments au Service des immeubles. Les données préliminaires indiquent, pour 2009, une réduction d’environ du tiers de la consommation d’énergie au PEPS, soit une économie annuelle de l’ordre de 270 000 $.»
À l’Envirotron, en 2007, des modifications apportées aux systèmes mécaniques au coût de 300 000 $ ont fait baisser d’environ 30 % la consommation d’énergie dans ce bâtiment. Les nombreuses chambres de croissance pour les plantes qu’on y trouve dégagent beaucoup de chaleur due à l’éclairage. La chaleur excédentaire est récupérée pour chauffer l’air de ventilation des bureaux et des laboratoires. Récemment, l’American Society of Heating, Refrigerating and Air-Conditioning Engineers a attribué une mention honorable au pavillon de l’Envirotron lors de la remise de ses Technology Awards 2010. Cette distinction vient récompenser les réalisations remarquables dans la conception de systèmes de chauffage, de réfrigération et d’air climatisé permettant de réduire la consommation énergétique du bâtiment. Dans ce concours, l’Envirotron a également mérité le premier prix régional pour l’Est du Canada.
«Participez au Défi Énergie!» sur ULavalTV