Pour le moment, les seules entreprises alimentaires répondant à notre appel d'offres ou notre encan partiel sont canadiennes. Pourtant, une entreprise comme Wal-Mart pourrait y aménager sa première succursale à vocation élargie au Québec et nous offrir davantage pour notre terrain. Cette succursale servirait de laboratoire pour bien plus que l'épicierie; même de futurs avocats ou professionnels des relations industrielles pourraient y étudier comment empêcher un syndicat de s'y implanter ou comment réussir à l'y implanter...
Si je partage l'objectif de développer des laboratoires ou de trouver des stages pour les étudiants en alimentation, en commerce et autres domaines d'études, je suis loin d'être convaincu que nous nous engageons sur une voie d'avenir. Nous allons rapidement manquer de terrain à offrir. Les anciens de la Faculté des sciences de l'administration oeuvrent dans des secteurs très variés et un emplacement sur le campus pourrait s'avérer rentable dans plusieurs cas. Par exemple, un stationnement conviendrait à un concessionnaire automobile...
Bien qu'également d'accord pour diminuer notre déficit, je m'objecterais à ce que ma Faculté troque le nom de son pavillon pour Métro même si cette entreprise nous donnait quelques millions, que j'en suis client à l'occasion et qu'elle est présidée par un de nos anciens. Encore davantage si Loto-Québec nous accordait une centaine de millions pour résorber le déficit entier de l'Université et s'approprier le nom du campus, les autres conditions prévalant encore. Dans ce dernier cas, nous pourrions cependant ré-adopter notre ancienne devise suite à une modification majeure ou mineure, c'est selon...
Loto favente haud pluribus impar
Jusqu'à maintenant j'étais fier de dire que j'étais membre de l'Université Laval en prenant bien soin de prononcer son nom à l'envers. Si ça continue, je vais me taire.
ALBERT WILHELMY
Professeur en retrait