De grandes affiches avertissent les personnes qui entrent sur le campus que les piétons y sont prioritaires. La réalité est tout autre. Je traverse régulièrement le campus à pied et j’ai été plus souvent qu’à mon tour témoin et quelques fois victime d’incidents témoignant de la complète indifférence ou ignorance des automobilistes de ce principe. Sur le coup, on rage et on oublie. Pas ce matin: sur le passage piétonnier qui traverse la rue de la Médecine, en face de la rue de la Foresterie, j’ai relevé une jeune dame qui venait d’être heurtée par une automobiliste. Par chance, c’était l’heure de pointe, les autos affluaient en grand nombre et ne roulaient pas vite. La jeune dame a été quitte pour quelques ecchymoses et un petit choc nerveux, sans doute. L’automobiliste, sous le choc elle aussi, affirmait ne pas l’avoir vue. En fait, nous étions deux à traverser et après une demi-traversée sans encombre, la jeune dame a poursuivi son chemin, se sentant sans doute protégée. Un fait divers, me direz-vous, et en plus sans gravité. Vrai… Il y a eu beaucoup d’améliorations sur le campus pour les piétons depuis quelques années, vrai aussi. Cependant, il reste de nombreux endroits risqués pour les piétons (l’intersection de la rue de la Terrasse et de l'avenue de la Médecine, par exemple). Est-ce que toutes les solutions en terme d’aménagement physique ont été explorées et appliquées lorsque possibles? J’en doute. Si oui, il reste la chose la plus difficile à faire: changer le comportement des automobilistes. C’est long, ardu, mais faisable. En attendant, piétons du campus, soyez vigilants, vous n’êtes pas en sécurité, même sur un passage piétonnier.
MARIE-HÉLÈNE VANDERSMISSEN
Département de géographie