
Ces programmes viennent combler un vide du côté de la formation de spécialistes dans ce domaine qui se situe aux frontières de la physique, de la chimie, de la biologie, de la biochimie, de la médecine et du génie. «Les applications de la biophotonique se multiplient et la demande pour des spécialistes dans ce domaine augmente continuellement. Toutefois, les industries de pointe du Québec, du Canada et du reste du monde ne parviennent pas à trouver du personnel qualifié», constate le directeur des deux nouveaux programmes, Paul De Koninck, professeur au Département de biochimie et de microbiologie et membre du Centre de recherche Université Laval – Robert Giffard (CRULRG).
La biophotonique est l’application de l’optique et de la photonique à la biologie, dans le cadre de la recherche fondamentale, du diagnostic et de l’intervention biomédicale. Elle emprunte à la physique (optique, photonique), la chimie (spectroscopie, chromophores, nanomatériaux), la biologie, la biochimie, la médecine (ADN, protéines, cellules, tissus, organismes), et l’ingénierie (instrumentation).
«Les étudiants inscrits aux programmes de biophotonique vont, par exemple, utiliser des nouvelles techniques de microscopie multiphotonique pour voir des protéines en action à l’intérieur même ou sur les membranes de cellules vivantes dans un cerveau intact, dans le but de comprendre les mécanismes de l’apprentissage et de la mémoire», explique le titulaire de la Chaire de recherche du Canada en biophotonique, Daniel Côté, professeur au Département de physique, génie physique et optique et membre du Centre d’optique, photonique et laser (COPL) et du CRULRG. «On combine aussi les nanotechnologies en développant de nouvelles nanoparticules superluminescentes capables de s’attacher spécifiquement à certaines parties de cellules pour comprendre leur mode de communication», ajoute Denis Boudreau, professeur du Département de chimie et membre du COPL.
Bonne masse critique
Une quarantaine de professeurs de la FSG et de la Faculté de médecine, la plupart d’entre eux rattachés au COPL ou au CRULRG, collaborent à ce programme et dirigeront les travaux des étudiants-chercheurs. C’est d’ailleurs la présence de tous ces spécialistes, sans compter l’équipement spécialisé dont ils disposent, qui a rendu possible la création de ces programmes à l’Université. Fait à signaler, chaque année, près de la moitié de tous les étudiants de deuxième et de troisième cycles qui obtiennent un diplôme en optique et photonique au Canada sont formés à l’Université Laval.
Compte tenu de la nature transdisciplinaire de la biophotonique, les étudiants admis à la maîtrise proviendront d’une vaste gamme de programmes (physique, génie physique, génie électrique, génie chimique, chimie, biologie, biochimie, microbiologie, physiologie, biophysique, biotechnologie, sciences biomédicales, biologie médicale) et une formation complémentaire en biophotonique leur sera offerte. Le programme de doctorat est ouvert à tous les étudiants détenant un diplôme de maîtrise en biophotonique ou dans l’une des disciplines mentionnées précédemment. «Les projets de recherche des étudiants-chercheurs des deux programmes seront obligatoirement supervisés par deux codirecteurs, l’un en sciences de la vie et l’autre en sciences physiques ou en génie, précise Paul De Koninck, car toutes les nouvelles approches que les étudiants en biophotonique vont développer nécessiteront une collaboration étroite entre biologistes, physiciens, chimistes et ingénieurs.»
L’inscription en ligne à ces programmes sera possible sous peu. Les personnes intéressées à obtenir plus d’information peuvent visiter le site Web du programme au www.biophotonique.ulaval.ca ou contacter directement le coordonnateur du programme, Cédric Lopez (cedric.lopez@crulrg.ulaval.ca), ou Paul De Koninck (paul.dekoninck@crulrg.ulaval.ca).