
Jean-Claude Filteau, récipiendaire du Prix reconnaissance des 25 ans de la formation à distance, au centre de quatre récipiendaires du Prix d'excellence volet formation à distance: Marie-Claude Boivin, responsable de formation pratique à la Faculté de pharmacie, Michel Sasseville, professeur à la Faculté de philosophie, François Anctil, professeur au Département de génie civil, et Alain Faucher, professeur titulaire à la Faculté de théologie et de sciences religieuses, et adjoint au vice-recteur aux études et aux activités internationales.
— Marc Robitaille
C’est en ces mots que le recteur Denis Brière a rendu hommage à Jean-Claude Filteau, professeur retraité de la Faculté de théologie et de sciences religieuses, le jeudi 8 avril au pavillon La Laurentienne, au terme de deux journées consacrées aux 25 ans de diffusion, par l’Université Laval, de cours et de programmes d’études en formation à distance. Jean-Claude Filteau a reçu à cette occasion le Prix reconnaissance des 25 ans de la formation à distance. À l’automne 1984, il avait donné le tout premier cours à distance offert par l’Université, Introduction à la littérature biblique. Cinquante-neuf étudiants étaient inscrits à cette formation télédiffusée sur Canal Télé-enseignement, aujourd’hui Canal Savoir. Après un quart de siècle, et à la suite de plusieurs mises à jour, ce cours est toujours offert.
La formation à distance représente une tendance lourde de l’enseignement universitaire, au Québec comme ailleurs. Cette formule permet à de nombreux étudiants vivant loin d’un campus, ainsi qu’à des personnes sur le marché du travail ou qui ont une mobilité réduite, d’avoir accès aisément à des formations de niveau universitaire. À Laval, en 2009-2010, l’offre comprend plus de 450 cours dans 89 disciplines, ainsi que plus de 40 programmes d’études complets. Parmi ceux-ci, mentionnons un baccalauréat multidisciplinaire et deux maîtrises en administration des affaires. La moyenne d’inscriptions par cours s’élève à 57,6. En 2008-2009, les inscriptions en formation à distance représentaient 9,4 % de la totalité des inscriptions à l’Université. Cette année, les cours à distance génèrent près de 10 % des crédits étudiants totaux.
«Une centaine d’étudiants vivant à l’étranger s’inscrivent chaque année, explique Jean-Benoît Caron, directeur du Bureau de la formation à distance. Ce sont des étudiants de la francophonie, principalement de France. Ils suivent notamment des cours de deuxième cycle en administration. Nos droits de scolarité constituent cependant un frein aux inscriptions provenant de la francophonie. Ils sont considérés comme peu élevés en Amérique, mais comme très élevés en Europe et en Afrique.»
Des technologies au service de la pédagogie
La technologie moderne est bien présente en formation à distance à l’Université et permet d’optimiser la relation enseignant-étudiant. Les personnes inscrites disposent d’un matériel d’autoapprentissage complet et de qualité. Des modes de communication variés, comme le courrier électronique, le forum de discussion, la classe virtuelle synchrone, c’est-à-dire en temps réel, le téléphone, le téléphone Internet, le clavardage et la visioconférence, assurent un encadrement pédagogique personnalisé. Le parcours suivi par l’étudiant fait l’objet d’évaluations sous surveillance. «L’arrivée d’Internet et des environnements numériques d’apprentissage, notamment WebCT, ont été parmi les principaux faits saillants des 25 dernières années», indique Jean-Benoît Caron.
En 1997, l’Université offrait ses premiers cours à distance sur Internet. Ces cours provenaient des facultés des Sciences de l’agriculture et de l’alimentation, des Sciences de l’administration et des Lettres. En 2004, la plateforme synchrone Interwise permettait de donner le premier baccalauréat à distance, en informatique, avec l’Université virtuelle africaine. Et en 2008, on assistait au déploiement d’un service de classe virtuelle synchrone. Cette technologie a permis l’émergence de nouveaux modèles de cours à distance.
«Le Bureau de la formation à distance prépare une centaine de nouveaux cours qui seront offerts en 2010-2011, souligne Jean-Benoît Caron. On prévoit également l’implantation, en 2011, d’une politique institutionnelle de la formation à distance accompagnée d’un guide des meilleures pratiques en la matière.»