
Cette effervescence autour du recrutement a aussi des répercussions sur le nombre d’étudiants intéressés à entreprendre une formation au Département de génie des mines, de la métallurgie et des matériaux. «En 20 ans, je n’ai jamais vu autant d’inscriptions en septembre et janvier, souligne le directeur Jacek Paraszczak qui a connu les années de vaches maigres au début des années 2000. Il faut dire que la croissance minière est incroyable actuellement grâce à la demande mondiale en matériaux.» L’an dernier, 39 étudiants ont commencé leur baccalauréat, un bond spectaculaire comparé à certaines périodes creuses où le Département ne comptait que trois ou quatre personnes inscrites par année.
Même si l’exploitation minière a le vent dans les voiles actuellement au Québec et au Canada, Jacek Paraszczak ne cache pas à ses étudiants qu’il s’agit d’une industrie cyclique, à la merci d’une baisse des prix mondiaux. Par contre, il constate aussi que la structure démographique actuelle de ce secteur favorise l’embauche de jeunes diplômés. En effet, selon les statistiques, la moyenne d’âge des employés du domaine minier est une des plus élevées de l’industrie. Par conséquent, même si tous les projets annoncés ne se réalisent pas, il faudra quand même remplacer les ingénieurs qui vont prendre leur retraite.
Le Département songe d’ailleurs à favoriser la formation des étudiants dans certaines régions minières, par exemple sur la Côte-Nord. Des accords avec certains cégeps pourraient permettre aux aspirants ingénieurs miniers d’étudier moins longtemps sur le campus de l’Université Laval tout en restant une année de plus chez eux.